Des paléontologues identifient un dinosaure grâce à l’analyse de ses dents par l’IA

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Une équipe internationale de paléontologues de la Vrije Universiteit Brussel, entre autres, a utilisé une nouvelle méthode utilisant l’IA pour trouver au Maroc une espèce de dinosaure qui n’avait pas encore été découverte dans la région.

Il s’agit notamment de chercheurs de la VUB, de l’Université d’Utrecht et du Natural History Museum de Londres. Ils étudient la diversité des espèces de dinosaures dans une zone bien connue et riche en fossiles du Maroc et identifient désormais des dents individuelles de dinosaures.

Le Kem Kem est un site très riche en fossiles du crétacé inférieur (il y a environ 100 millions d’années) situé à la frontière entre le Maroc et l’Algérie. C’est l’un des rares endroits au monde où un écosystème fluvial assez complet du crétacé inférieur a été préservé.

‘Des restes fossilisés dans les gisements sondés ne sont souvent constitués que de dents’, explique Femke Holwerda de l’université d’Utrecht. ‘Il ne subsiste plus grand-chose de ces animaux, ce qui fait que nous devons souvent deviner de quel dinosaure il s’agit sur base de ses dents.’

Uniquement des dents disponibles

Des dents de dinosaures carnivores emblématiques, tels que le carcharodontosaurus et le spinosaure, connus dans les films Jurassic Park, ont été trouvées dans le Kem Kem. En plus de ces dents facilement reconnaissables, certaines ‘dents mystérieuses’ ont également été analysées.

En combinant des techniques traditionnelles avec l’apprentissage machine – où des ordinateurs font de l’apprentissage à partir de données et acquièrent de l’expérience par eux-mêmes sans être explicitement programmés -, les chercheurs ont pu dévoiler une espèce qui n’avait pas encore été découverte dans le Kem Kem.

‘Nous avons découvert que deux mystérieux morphotypes de dents n’appartenaient pas aux dinosaures du genre raptor (comme on le pensait d’abord, ndlr), mais plutôt aux Abelisauridae (parents éloignés du tyrannosaure) et à un groupe appelé Noasauridae, très rare au Maroc’, selon Simon Wills du Natural History Museum. ‘Ces dents faisaient partie d’une collection de musée depuis des décennies, mais cette nouvelle combinaison de techniques leur a insufflé une nouvelle vie, ajoute Femke Holwerda.

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