Dans certaines villes américaines, il est désormais possible de se déplacer dans un taxi autonome. Data News l’a testé et est arrivé à destination sans aucun problème.
Waymo, une filiale d’Alphabet, exploite des taxis autonomes depuis un certain temps déjà dans des villes comme Phoenix, San Francisco, Los Angeles, Miami et Austin. Il n’y a pas de chauffeur présent à bord, et les passagers réservent le taxi, tout comme chez Uber, entièrement via une application sans intervention humaine.
Data News était présent à San Francisco la semaine dernière pour la conférence sur la cybersécurité RSAC et ne pouvait passer à côté des nombreux taxis autonomes. La tentation était donc trop belle de les tester.
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Compte américain
Si vous vous trouvez dans une ‘ville Waymo’ et que vous souhaitez essayer le service, vous devrez parcourir quelques étapes en tant qu’Européen. Officiellement, le service est en effet réservé aux personnes résidant aux Etats-Unis. Cela empêchera l’appli de fonctionner dans un premier temps, mais il est relativement facile de contourner ce problème.
Le principal obstacle est de disposer d’un compte Google aux Etats-Unis. Vous pouvez y arriver dans les paramètres de votre téléphone Android. Assurez-vous d’installer l’appli Waymo uniquement après avoir adapté votre compte, ou de supprimer l’appli, puis de la réinstaller à partir de votre compte américain. Dans le cas contraire, l’appli affichera un message d’erreur dès que vous saisirez un numéro de téléphone.
Pour enregistrer un numéro de téléphone, j’ai fourni un numéro américain (via une carte SIM achetée localement) et ce, même s’il n’est pas évident de savoir si cela constitue une exigence. Une carte de crédit belge a été acceptée sans aucun problème.
Première fois
Une fois l’installation terminée, l’expérience ressemble très fort à celle d’Uber. Vous saisissez votre emplacement et votre destination, et l’algorithme les associera à un taxi à proximité qui arrivera quelques minutes plus tard. Il est utile que la voiture soit équipée d’un petit écran sur le toit reprenant vos initiales, afin que vous sachiez quelle voiture vous est destinée.
Ma première rencontre ne s’est pas déroulée sans problème. Dans mon enthousiasme, je suis monté immédiatement à bord après que le passager précédent en soit descendu. Cela a incité Waymo à ‘penser’ que le passager précédent était toujours présent, et à refuser le départ du véhicule.
Une fois l’erreur devenue apparente, le service client de Waymo a pris contact avec votre serviteur via le véhicule. J’ai alors dû sortir et remonter à bord. Voilà comment on apprend que même avec les voitures autonomes, ‘désactiver, puis réactiver’ est la solution aux problèmes techniques.
Expérience de conduite
Le trajet même m’est apparu un peu étrange et futuriste au début. Mais c’est seulement dû au fait que je n’étais pas habitué à utiliser une voiture sans chauffeur. On voit le volant tourner, les clignotants fonctionner, sans l’aide de personne. Au fait, on n’est pas autorisé à toucher le volant et à s’asseoir sur le siège conducteur.
Le trajet en soi est très fluide. La voiture n’effectue pas de manœuvres brusques et reconnaît chaque feu de circulation. Une fois les nouveautés assimilées, le voyage devient très sûr et agréable.
Vous n’avez pas à discuter avec le chauffeur, et si le service venait à être mis en place à Bruxelles, il constituerait une alternative solide aux chauffeurs de taxi parfois trop affirmés de la capitale.
Ma principale préoccupation était la façon dont Waymo gère le trafic autour de la voiture. Là aussi, on remarque que chaque véhicule, cycliste ou piéton est enregistré. Lorsque deux personnes traversent la rue pendant un trajet, le taxi Waymo ralentit. Sur l’écran, on peut également voir les différents ‘obstacles’ que la voiture reconnaît.
A bord, je vois immédiatement un écran avec mon nom, l’itinéraire et le temps de trajet estimé. Sur cet écran, je peux également choisir d’écouter de la musique, demander l’arrêt de la voiture ou appeler le service client.
Même si je n’ai effectué que deux trajets avec Waymo, je suis devenu enthousiaste à propos des voitures autonomes. Les premières minutes semblent un peu bizarres, mais le confort de conduite et la facilité d’utilisation sont irréprochables. On n’a pas besoin de bavarder avec le chauffeur, et si le service débarque un jour à Bruxelles, il constituera une solide alternative aux chauffeurs de taxi parfois trop sûrs d’eux de notre capitale.
Prix
Un trajet Waymo s’avère-t-il plus cher ou plus économique qu’un taxi ordinaire ou un Uber? C’est assez comparable en fait. Le trajet du centre de conférence à l’hôtel m’a coûté 11 dollars. A pied, cela m’aurait pris dix minutes (un peu moins d’un kilomètre), mais le Waymo a dû faire un détour à cause d’une rue à sens unique, ce qui signifie que je suis resté à bord pendant plus de 20 minutes.
L’autre trajet plus long faisait environ 3,5 kilomètres, sans prendre plus de temps. Ici, j’ai payé 24 dollars. Conclusion: il ne faut pas choisir Waymo pour son faible coût, mais le confort de déplacement et la facilité d’utilisation en font une alternative agréable et sûre aux voitures avec conducteur humain.
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