Une série d’incidents freine l’expansion des robots-taxis à San Francisco

La voiture autonome de Cruise. © Cruise

Après une semaine d’incidents bizarres, comiques ou franchement inquiétants avec des taxis sans chauffeurs à San Francisco, l’autorité californienne met un frein aux projets d’expansion de la compagnie Cruise.

Parmi ces incidents au cours des sept derniers jours, il est question d’un groupe de robots-taxis qui ont roulé ensemble vers une plage de la ville durant la nuit du 11 août avant de s’arrêter et de bloquer un carrefour quinze minutes durant.

Mardi dernier, un de ces robots-taxis Cruise a aussi ignoré un panneau signalant un chantier et a roulé directement dans du ciment frais, pour s’y engluer. Plus inquiétant, un de ces véhicules autonomes s’est engagé dans un carrefour alors que le feu était vert mais qu’un camion de pompiers s’élançait toutes sirènes hurlantes. Le camion de pompier a embouti le robot-taxi et son unique passager a dû être hospitalisé. Après cette collision, l’autorité a annoncé ouvrir une enquête et affirmé que l’entreprise Cruise, appartenant à General Motor, allait diminuer de moitié sa flotte à 50 robot-taxis en journée et 150 durant la nuit.

Dans une déclaration, Cruise a affirmé vouloir collaborer avec cette autorité, mais aussi confirmé souhaiter déployer des milliers de robot-taxis dans la ville californienne. Une autre entreprise, Waymo, détenue par Alphabet dont dépend aussi Google, nourrit les mêmes ambitions. Cette enquête survient après un vote controversé de la California Public Utilities Commission (CPUC), chargée de superviser les véhicules autonomes, en faveur des requêtes de ces deux entreprises pour proposer des courses payantes dans toute la ville de San Francisco, de jour comme de nuit.

Jusqu’à présent, elles étaient limitées: Cruise opère un service de robots-taxis payants la nuit et Waymo expérimente avec des volontaires, gratuitement (ou moyennant paiement, mais avec un humain sur le siège du conducteur).

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