Découvrez le flash néerlandais ciblant l’usage du GSM au volant, dont coût de l’amende: 430 euros

Le premier ‘focus flash’ néerlandais installé près de La Haye. © ANP/BelgaImage

Le ‘focus flash’ est le nom du nouvel appareil utilisé aux Pays-Bas pour prendre sur le fait les conducteurs utilisant leur téléphone portable au volant. Toute personne prise en flagrant délit se voit infliger une amende de 430 euros. ‘Nous plaidons depuis des années pour que cette technologie soit également utilisée en Belgique’, affirme l’institut de la mobilité Vias.

Après une période de test, le premier focus flash a été activé plus tôt cette semaine dans la ville néerlandaise de La Haye. L’appareil dispose d’une caméra capable de détecter si quelqu’un tient en main un téléphone portable. Les photos prises par l’appareil sont ensuite recontrôlées par une personne autorisée. L’objectif est d’atteindre cinquante de ces flashs, qui pourront être déployés à différents endroits aux Pays-Bas.

Partie demanderesse

‘La distraction au volant, souvent due à l’utilisation du téléphone portable, reste l’une des principales causes de décès sur la route’, explique Stef Willems, porte-parole de Vias. ‘Augmenter le risque d’être pris en flagrant délit, surtout aux endroits dangereux comme dans les travaux routiers, peut réduire le nombres d’accidents.’

L’institut de la mobilité demande depuis des années déjà le recours à des caméras pour détecter l’utilisation du téléphone portable au volant. Il y a cinq ans, un test de deux mois a ainsi été effectué dans les travaux d’Oosterweel à Anvers. ‘Jusqu’à quatorze infractions ont été enregistrées par voie de circulation et par heure, y compris par des chauffeurs de camions’, selon Willems.

Le porte-parole de Vias souligne que la loi sur la protection de la vie privée n’a pour autant pas besoin d’être modifiée: ‘La législation RGPD est la même dans toute l’Europe. Les Pays-Bas disposent de telles caméras, et la France souhaite en installer. Cela devrait donc être possible en Belgique aussi. ‘Bien entendu, il convient de se mettre clairement d’accord sur la manière dont les données obtenues sont traitées.’ Une adaptation du code de la route s’avère également nécessaire.

‘Priorité politique’

Le gouvernement fédéral prévoit le recours à des flashs de ce genre. ‘Un cadre juridique, respectant toutes les règles de confidentialité applicables, devrait permettre de déterminer l’usage du téléphone au volant à l’aide d’un appareil fonctionnant automatiquement sans la présence d’un opérateur’, peut-on lire dans l’accord gouvernemental.

‘C’est une priorité politique claire’ réagit le cabinet du ministre de la mobilité, Jean-Luc Crucke (Les Engagés). En ce qui concerne les préoccupations en matière de confidentialité, il souligne, entre autres, que les flashs n’utiliseront pas la reconnaissance faciale, que les photos ne montrant pas d’infraction seront automatiquement supprimées, et que les images montrant une infraction seront toujours recontrôlées par un agent.

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