La zone portuaire anversoise s’équipe du premier réseau de drones
Le ‘Port of Antwerp-Bruges’ se distingue par ce qu’il appelle ‘une primeur mondiale’. La zone portuaire se dote en effet de son propre réseau de drones destiné à y contrôler toutes les activités.
‘Il s’agit là de la première implémentation mondiale de vols BVLOS à une telle échelle dans un environnement industriel complexe’, déclare-t-on au sein de la firme portuaire. BVLOS est l’abréviation de Beyond Visual Line of Sight et implique que le pilote ne peut voir le drone pendant le vol.
En tout, ce seront six drones autonomes qui effectueront quotidiennement des vols dans la zone portuaire anversoise. Ce réseau appelé D-Hive, en chantier depuis quasiment cinq ans, devrait dans un premier temps contribuer à la sécurité générale du port.
‘Perspective unique’
‘Les drones offriront une perspective aérienne unique et permettront aux autorités portuaires de gérer, d’inspecter et de contrôler une vaste zone de manière à la fois rapide et sûre’, selon la firme portuaire. Les six yeux infatigables dans le ciel seront utilisés à des fins de gestion des quais, d’inspection de l’infrastructure, de détection de nappes d’hydrocarbure et de débris flottants, ainsi que de support des équipes de sécurité en cas d’incidents.
‘Les drones représenteront véritablement un levier dans l’exécution de nos tâches de base’, déclare Jacques Vandermeiren, CEO de Port of Antwerp-Bruges. ‘Vu l’énorme superficie de la zone portuaire, ce réseau jouera un rôle crucial dans le futur déploiement du port numérique: un réseau de caméras, de capteurs et de drones offrant à chaque seconde une image en temps réel de ce qui se passe dans la zone.’
Sûr et évolutif
Pour le réseau D-Hive, le Port of Antwerp-Bruges collabore avec les partenaires DroneMatrix, SkeyDrone et Proximus. Les permis d’exploitation émanent de la BCAA (Belgian Civil Aviation Authority) et de l’EASA (European Union Aviation Safety Agency).
Selon Hendrik-Jan Van Der Gucht, directeur chez SkeyDrone, un port maritime est l’une des zones les plus malaisées à survoler par des drones. ‘Surtout s’ils volent au-delà de votre champ visuel’, explique-t-il. ‘Nous avons par conséquent mis au point une nouvelle structure qui veille à ce que les drones puissent être utilisés de manière sûre et évolutive pour leurs missions journalières.’