La Belgique piétine à l’index mondial de l’innovation

© Getty Images
Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Pour la quatorzième année consécutive, la Suisse est l’économie la plus innovante au monde. La Belgique reste bloquée à la 23ème place du classement de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI).

La Suède occupe à nouveau la deuxième position, et les Etats-Unis restent troisièmes. Singapour grimpe d’une place à la quatrième, au détriment du Royaume-Uni, qui clôture désormais le top cinq. La Finlande est septième, les Pays-Bas huitièmes, l’Allemagne neuvième et le Danemark dixième. La Belgique est beaucoup plus loin, à la 23ème position et n’est que le quinzième pays du Vieux Continent. Des pays comme la France, l’Estonie, l’Autriche, la Norvège, l’Islande, le Luxembourg et l’Irlande précèdent le nôtre. La Belgique s’en sort cependant mieux que des pays comme l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Grèce, la Pologne et plusieurs autres états membres de l’UE d’Europe de l’Est.

Mais il y a aussi des points forts dans notre pays

Les points forts de la Belgique sont les dépenses consenties dans la recherche et le développement, le nombre de chercheurs, les investissements en logiciels, les entreprises offrant des formations, le nombre d’années passées dans l’enseignement, les femmes de formation supérieure sur le lieu de travail, et les emplois à forte intensité de connaissances.

Parmi les faiblesses, l’OMPI mentionne entre autres l’afflux net d’investissements étrangers directs, le nombre de diplômés techniques dans l’enseignement supérieur, la ‘e-participation’ et la croissance de la productivité au travail.

Des ‘nuages sombres’ par-dessus les dépenses d’innovation

Dans le classement de l’agence des Nations Unies, la Chine, la Turquie, l’Inde, le Vietnam et les Philippines figurent parmi les pays en plus forte progression de ces dix dernières années. L’OMPI établit son classement sur la base de 78 indicateurs, tels que le climat des affaires, l’enseignement et la recherche ou le design industriel. Dans cette édition, l’organisation distingue des ‘nuages sombres’ s’amonceler sur les dépenses consacrées à l’innovation. Il s’agit notamment du capital-risque, des dépenses en recherche et développement et d’autres indicateurs d’investissement. Le nombre de brevets déposés a diminué pour la première fois depuis 2009 (moins 1,3 pour cent). En 2023, il y a eu un recul des dépenses en recherche et développement, une diminution des publications scientifiques et une baisse des investissements en capital risque par rapport aux niveaux d’avant la pandémie.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire