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Près de quatre enseignants sur dix ont déjà été confrontés à la fraude à l’IA

Une grande majorité d’étudiants – neuf sur dix – utilisent l’intelligence artificielle (IA) telle que ChatGPT pendant leurs études.

En un an, cela représente une augmentation de 9 pour cent Dans le même temps, 38 pour cent des enseignants ont déjà été confrontés à la fraude liée à l’IA. C’est ce qui ressort de la dernière enquête menée par l’éditeur Acco. La fraude lors de l’examen d’entrée en médecine en Flandre – avec ou sans outils d’IA tels que ChatGPT – qui a fait sensation jusqu’au niveau du gouvernement flamand, ne semble donc pas être un cas isolé. Acco a effectué son enquête auprès de 1.067 étudiants et 302 enseignants. Soixante pour cent des enseignants réclament une ‘politique d’IA sans ambiguïté’, afin de prévenir la fraude. Actuellement, deux professeurs sur trois imposent leurs propres règles. Une grande majorité d’étudiants (86 pour cent) demandent également des directives claires.

‘Presque tous les élèves utilisent l’IA’

‘ChatGPT et d’autres outils d’IA connaissent un essor sans précédent. Alors qu’au cours de l’année universitaire 2022-2023, seule la moitié des étudiants utilisaient l’IA, deux ans plus tard, c’est presque tout le monde’, fait observer Acco. Il n’est pas facile pour les enseignants de faire face à cette nouvelle réalité. Près de la moitié (48 pour cent) pense que les élèves perdent des compétences essentielles à cause de l’utilisation de l’IA. Néanmoins, huit enseignants sur dix autorisent les étudiants à recourir à l’IA pour leurs cours, mais dans la plupart des cas sous des conditions strictes. Il est également frappant de constater que, malgré leurs habitudes numériques, les étudiants continuent de s’en tenir aux cours papier: six sur dix impriment en effet du matériel pédagogique numérique.

Malgré leurs habitudes numériques, les étudiants continuent de s’en tenir aux cours papier: six sur dix impriment du matériel pédagogique numérique.

Les étudiants utilisent principalement l’IA pour rechercher des informations (69 pour cent). Ils demandent également à l’IA de les aider à faire du brainstorming (63 pour cent) ou à réécrire leurs textes (59 pour cent). Pourtant, les étudiants se rendent compte qu’il peut aussi y avoir des inconvénients. Ils craignent surtout d’être moins à même de penser par eux-mêmes. De plus, ils indiquent qu’ils ont peur de devenir dépendants d’informations incorrectes ou trompeuses, et de perdre leurs compétences en écriture et en communication.

L’IA réduit l’activité du cerveau

‘Nos recherches montrent que le cerveau est moins actif, lorsqu’on utilise des outils d’IA pour écrire. Cela signifie non seulement qu’on apprend moins, mais aussi qu’on est moins attentif aux erreurs, aux idées fausses et aux préjugés dans les réponses que l’IA propose’, confirme Martin Valcke, professeur de sciences de l’éducation à l’université de Gand. Des directives claires quant à l’utilisation de l’IA pourraient également aider les élèves à utiliser la technologie de manière responsable.

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