La firme de cybersécurité Eset investit 3 millions d’euros dans le projet LorA (Low Resource AI). L’initiative Horizon Europe vise à assurer une meilleure représentation des langues minoritaires dans le monde de l’intelligence artificielle, où la plupart des grands modèles linguistiques sont à présent formés principalement en anglais.
L’initiative est dirigée par le Kempelen Institute of Intelligent Technologies (KInIT), un institut de recherche indépendant basé à Bratislava, en Slovaquie. Le spécialiste de la sécurité Eset est cofondateur de KInIT et se veut être un défenseur de l’IA et de la science des données fiables. KInIT a également récemment reçu un financement important de l’Union européenne pour la création d’un centre d’excellence en Slovaquie.
Un avenir de l’IA plus inclusif
‘Le soutien d’Eset est crucial pour étendre nos efforts et développer un modèle durable de recherche et d’innovation en IA’, déclare la professeure Mária Bieliková, directrice de KInIT. ‘Avec nos partenaires européens, nous posons les bases d’un avenir de l’IA plus inclusif et plus responsable.’
LorAI rassemble un consortium d’institutions de recherche européennes, dont le Centre de recherche allemand pour l’intelligence artificielle (DFKI), l’ADAPT Research Ireland Center et le Centre for Research and Technology Hellas (CERTH). Le projet a récemment reçu un financement de 14 millions d’euros de la part de l’agence exécutive européenne pour la recherche et est cofinancé par les autorités nationales de l’éducation.
‘Une opportunité unique’
‘L’un des principaux défis qui se posent au développement de l’IA en Europe est notre diversité linguistique’, déclare le professeur Owen Conlan, Strand Leader à l’ADAPT Center et professeur d’informatique au Trinity College de Dublin. ‘La plupart des grands modèles linguistiques sont principalement formés en anglais, ce qui désavantage les langues minoritaires et celles dont les ressources sont limitées. Comment peut-on en effet avoir des systèmes d’IA performants, si les données pour ces langues sont si limitées?’, se demande-t-il. Selon lui, le projet est une opportunité unique de garantir que toutes les ‘langues européennes soient représentées de manière égale dans le paysage de l’IA’.