L’AI-chatbot Grok d’Elon Musk a divulgué quelque 370.000 conversations privées d’utilisateurs. Ces chats que les utilisateurs partagent habituellement via un lien unique, se retrouvent désormais sur Google sans leur consentement.
Lorsqu’un utilisateur de Grok clique sur le bouton ‘partager’, une URL unique est créée. Cette URL est non seulement partagée avec le destinataire, mais également indexée automatiquement par les moteurs de recherche. Résultat? On estime que 370.000 conversations sont accessibles via Google, Bing et DuckDuckGo.
Les conversations portent notamment sur des questions médicales intimes, des instructions sur la mise au point de drogues et d’armes illégales, ainsi que sur des informations personnelles partagées avec l’AI-chatbot. L’un des chats incluait même un plan détaillé d’une tentative d’assassinat contre Musk.
Des experts soulignent l’énorme risque pour la vie privée que cela représente. Selon Luc Rocher, professeur à Oxford, les AI-chatbots sont un ‘désastre en devenir pour la vie privée’, comme il l’a déclaré à la BBC.
Les AI-chatbots de nouveau dans l’œil du cyclone
Ce n’est pas la première fois que les AI-chatbots sont critiqués. Plus tôt cette année, ‘Meta AI’ de Meta l’avait déjà été et il y a quelques semaines, OpenAI avait créé l’émoi, lorsque des conversations avec ChatGPT étaient soudainement apparues dans les résultats de recherche de Google. Musk avait alors réagi par ce tweet nonchalant: ‘Grok ftw’ (‘Grok for the win’) sur X au début du mois.
Or, le même phénomène se produit actuellement avec la fonctionnalité ‘partager’ de Grok. On ignore quand elle a été activée, bien que des indices d’indexation Google aient été signalés depuis le mois de janvier. X, la société mère de Grok, n’a pas encore réagi à ces révélations ni expliqué pourquoi les chats sont indexés par les moteurs de recherche sans avertissement.