Les utilisateurs prêts à payer un supplément pour le haut débit ‘vert’

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Quelque 2 à 4 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont imputés au secteur IT, principalement aux réseaux et aux centres de données. Quelque 77 pour cent de l’ensemble des utilisateurs finaux de l’internet à haut débit sont prêts à payer un supplément pour un accès au net allant de pair avec un impact environnemental moindre, selon l’entreprise de réseaux informatiques Cisco Systems.

Huit participants sur dix au Cisco Broadband Survey, une enquête dans le cadre de laquelle 21.629 internautes professionnels ont été interrogés, considèrent l’internet à haut débit comme une infrastructure critique. Et ils ne sont pas rares ceux qui demandent à ce qu’elle ait un impact moins négatif sur la planète, tout comme l’énergie par exemple.

Cet impact environnemental de leur connexion internet constitue une top-priorité pour 65 pour cent des personnes interrogées dans la zone EMEA, selon Cisco Systems, le fournisseur américain de réseaux informatiques qui effectue cette enquête annuelle. Pas moins de 77 pour cent d’entre elles indiquent être prêtes à verser un supplément dans ce but. Pour un quart, le supplémentant pourrait même être de 20 pour cent. Il existe une tendance de marché claire – Cisco se réfère ici à des enquêtes précédentes de Nielsen et de Globescan – d’où il apparaît que les consommateurs sont largement conscients des effets environnementaux qu’ont les produits qu’ils utilisent, et qu’il existe une exigence croissante pour que les entreprises les fabriquant en fassent plus dans ce domaine.

Prolonger la durée d’utilisation

On estime que l’empreinte environnementale du secteur ICT est responsable d’environ 2,1 à 3,9 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Plus de la moitié de celles-ci provient des réseaux et des centres de données. Mais il existe des indications scientifiques selon lesquelles, parallèlement à la croissance du secteur ICT des dernières décennies, ces émissions ICT augmentent jusqu’à deux fois plus vite que les émissions mondiales de carbone.

Quelque 23 pour cent de l’empreinte écologique du secteur ICT, selon une étude scientifique citée par Cisco Systems, sont des émissions dites intrinsèques: elles résultent de la production et du transport des équipements. Environ la moitié de ces émissions est à mettre au compte des appareils des utilisateurs finaux, tels que les smartphones et les ordinateurs portables, qui sont remplacés beaucoup plus rapidement que d’autres équipements informatiques tels que les serveurs. ‘Parce qu’une grande partie de leur empreinte provient de leur fabrication, prolonger la durée de vie des smartphones est le meilleur moyen de réduire leur empreinte’, affirment des chercheurs de l’université de Lancaster, dont les recherches sont citées par Cisco Systems.

Vitesse et sécurité également

Conjointement avec leur consommation d’électricité (nettement plus faible), les appareils des utilisateurs finaux représentent un tiers environ de l’empreinte carbone totale du secteur ICT. Les deux autres tiers sont l’apanage des centres de données et des réseaux. Il existe une enquête qui attribue plus de poids aux appareils des utilisateurs et une autre aux centres de données, mais ce sont en tout cas les trois principaux pôles de consommation.

Les consommateurs adaptent cependant leurs habitudes numériques, selon Cisco Systems: on détecte par exemple des premiers signes, selon lesquels les utilisateurs tentent de conserver plus longtemps le même appareil. Selon le géant des réseaux, le secteur du haut débit doit également tenir compte de la demande accrue des consommateurs pour une vitesse de connexion encore plus rapide (40 pour cent des griefs) et pour une meilleure sécurité (38 pour cent), mais les 77 pour cent qui sont en faveur d’une connexion ‘plus verte’ éclipsent le tout.

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