Le CIO belge se focalise sur l’efficacité, pas sur la durabilité 

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Pieterjan Van Leemputten

Il y a beaucoup de pain sur la planche pour le CIO, mais dans un paysage économique turbulent, C’est l’optimisation et la cybersécurité qui prennent le dessus. Jouer un rôle dans la durabilité (ou en rendre compte) reste un travail marginal. 

71 pour cent des Chief Information Officers alias des responsables informatiques d’une entreprise considèrent l’efficacité opérationnelle comme leur priorité absolue au cours des 3 à 5 prochaines années. Voilà ce qui ressort clairement d’une enquête à petite échelle réalisée par PWC auprès de 36 CIO ou responsables technologiques belges. 19 d’entre eux travaillent dans des entreprises de plus de 2.500 employés. 

Cette efficacité se traduit par l’automatisation des processus ou l’optimisation des activités, mais elle se résume également à un besoin d’économies: faire plus avec moins. 

Malgré cette tendance, le budget du CIO même ne diminue généralement pas. 68 pour cent d’entre eux évoquent une augmentation, 19 pour cent parlent d’un budget stable. Seuls 13 pour cent déclarent que le budget IT de leur entreprise diminue. L’augmentation est en partie due à la nécessité d’investir davantage dans la transformation numérique, la cybersécurité et l’analyse des données. 

Bien entendu, l’IA est également à l’ordre du jour. Parmi les personnes interrogées, 73 pour cent déclarent travailler sur des tests et des projets pilotes axés sur l’IA. Mais rares sont ceux qui sont déjà prêts, puisque seulement 18 pour cent d’entre elles ont déjà clairement mis en œuvre et intégré l’IA dans plusieurs domaines. La technologie suscite une certaine confiance, puisque 61 pour cent des répondants pensent que l’IA aura un impact sur le modèle économique et la croissance de leur entreprise. 

Sécurité vs durabilité 

PwC leur a également posé des questions sur les principaux défis auxquels est confronté le CIO, à savoir les infractions à la cybersécurité et à la confidentialité des données citées par pas moins de 97 pour cent des personnes interrogées. Le deuxième plus grand défi est la gouvernance des données, y compris les préoccupations concernant la qualité, la confidentialité et la sécurité (91 pour cent). 

Ce qui est moins mentionné, c’est la durabilité. Seules 12 pour cent des personnes interrogées investissent dans la technologie pour suivre et ajuster les performances ESG. Cela fait de l’ESG l’avant-dernier sujet à retenir l’attention sur une liste de dix sujets. Seule la catégorie ‘identification de nouvelles acquisitions’ obtient un score légèrement inférieur, à 9 pour cent. 

Peu d’implication 

Le CIO est également à peine impliqué dans ce domaine. Quatre-vingts pour cent des personnes interrogées déclarent ne pas être activement concernées dans les discussions sur la durabilité. La moitié des CIO déclarent également qu’ils ne sont pas sûrs de leur stratégie de développement durable ou qu’ils n’ont pas encore commencé à y travailler. 

En chiffres, cela signifie que 18 pour cent s’impliquent activement, 46 pour cent s’impliquent modérément et solidairement. 9 pour cent ne sont impliqués que dans des discussions techniques. 21 pour cent décrivent leur implication comme minime, et 6 pour cent indiquent qu’ils ne sont pas impliqués du tout. 

PwC se demande par conséquent si les entreprises sont bien conscientes du rôle que la technologie peut jouer pour soutenir le rapportage ou pour croître de manière durable, à l’heure où de plus en plus de réglementations en matière de durabilité sont annoncées. 

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