VMM: Des capteurs pour une meilleure qualité de l’eau

La Vlaamse Milieumaatschappij (VMM) est garante de la qualité de l’eau des cours d’eau en Flandre. Pour ce faire, elle dispose notamment de plus d’une centaine de capteurs.

La sécheresse et le niveau des eaux qui en résulte, la teneur en oxygène et le degré d’acidité, la turbidité, la conductivité ou la présence éventuelle de polluants : autant de facteurs qui impactent la qualité de l’eau. « On peut les comparer au rythme cardiaque et à la pression sanguine », expliquent Ward De Cooman et Rudy Cautaerts de la Vlaamse Milieumaatschappij.

Afin de surveiller ces paramètres vitaux, la VMM a installé de toutes sortes d’équipements de mesure intelligents dans les cours d’eau de Flandre. Les sondes à paramètres multiples procèdent en continu à des mesures et transmettent les données ainsi collectées. « Ce faisant, nous pouvons suivre en permanence la qualité des eaux et nous pouvons détecter rapidement tout incident éventuel et intervenir directement. » De Cooman évoque une sorte de ‘smart alarming’. « C’est ainsi que le système envoie une alarme automatique dès que le niveau d’oxygène tombe sous un seuil critique déterminé. Il s’agit là pour nous du signal nous indiquant qu’il convient d’ajouter de l’oxygène à l’eau à cet endroit précis. Grâce à ce système, nous avons pu éviter ces trois dernières années la mort de bancs de poissons dans la Dendre. »

Un trésor de données

Désormais, la VMM dispose sur les cours d’eau de plus d’une centaine de capteurs qui collectent un trésor de données intéressantes. Avec des applications d’IoT et d’analyse de données, la société est en mesure de déceler les problèmes de manière ciblée. Par ailleurs, la VMM gère également les sondes de manière intelligente. Pour ce faire, il a été fait appel à la gantoise Geosparc. « Nous faisons désormais de la gestion d’actifs axée sur les données », poursuit De Cooman. Ainsi, les sondes déployées sur les cours d’eau nécessitent toutes de la maintenance, mais la fréquence exacte de ces maintenances diffère en fonction du type de sonde et de la qualité des eaux. « Autrefois, le même type d’entretien était prévu pour chaque sonde, à savoir une fois par semaine pour les eaux ‘sales’ et toutes les deux semaines pour les eaux ‘propres’. »


« Les applications d’IoT et l’analyse de données permettent la mise en place d’une gestion d’actifs axée sur les données. »

Ward De 
Cooman, Vlaamse Milieumaatschappij

À terme, la VMM entend franchir une étape supplémentaire en entraînant mieux le système grâce à l’intelligence artificielle. « Les incidents que l’on a connus par le passé, comme les déversements illégaux – constituent la base pour prévoir les événements futurs, ce qui nous permet d’agir de manière préventive. »

Analyse des incidents

La nouvelle approche représente également une valeur ajoutée pour les activités internes, insiste encore Ward de Cooman. « Par le passé, je recevais par courriel de l’ordre de 200 notifications de dépassement de seuils critiques. Or il y avait également des messages faux-positifs que nous éliminions manuellement. Grâce à l’apprentissage machine, le système apprend à les reconnaître et à les filtrer. » À terme, de très nombreuses interventions manuelles seront ainsi supprimées.

De même, le rapportage se fait désormais de manière plus automatisée. « Toutes les données sont consolidées sur une plateforme de données, ce qui permet à notre logiciel de générer des rapports sur mesure. C’est ainsi que durant les mois d’été secs, les commissions provinciales de sécheresse se réunissent plusieurs fois par semaine pour analyser la situation sur la base de rapports et définir ensuite les actions à mener. Produire automatiquement ces rapports nous fait gagner pas mal de temps. »