Un régulateur annonce que des dizaines de sites publient des infos réécrites par l’IA

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Des dizaines de sites d’information utilisent l’intelligence artificielle pour réutiliser rapidement des articles de médias renommés, sans citer de source. Les sites ne précisent pas non plus que l’IA a été utilisée dans la rédaction des articles. Voilà ce que révèle l’organisation NewsGuard, qui veut lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation en ligne.

Des chercheurs de NewsGuard ont découvert ce mois-ci 37 sites d’information qui utilisent des chatbots pour des articles provenant de médias tels que CNN, The New York Times et l’agence Reuters. De plus, les sites semblaient utiliser un logiciel spécialement conçu pour rechercher, réécrire et publier automatiquement des articles sans intervention humaine. Certains sites présentaient également des publicités de grandes entreprises.

‘La définition du plagiat n’est pas claire’

L’année dernière a vu une accélération du développement de chatbots IA capables de générer eux-mêmes des textes sur base de quelques instructions simples. C’est ainsi qu’OpenAI a fait sensation avec son ChatGPT et que Google a mis à disposition du grand public son homologue Bard. Les utilisateurs des deux programmes voient apparaître un avertissement indiquant que le plagiat avec l’aide de l’IA est interdit. Mais selon NewsGuard, dans les directives d’OpenAI, la définition du plagiat n’est pas claire.

NewsGuard prévient qu’il existe probablement davantage de sites web réutilisant des articles via l’IA. Les 37 sites découverts se sont démarqués, car ils avaient par mégarde laissé dans leurs publications des messages d’erreur des chatbots parmi lesquels, par exemple: ‘En tant que modèle de langage d’IA, je ne peux pas déterminer quel texte doit être réécrit sans contexte ni information.’

Poursuites

La grande question est de savoir si les articles générés par l’IA s’apparentent à du plagiat ou sont considérés comme un travail à part entière. Et cela génère déjà des procès. C’est ainsi que la comédienne américaine Sarah Silverman et deux écrivains ont récemment poursuivi Meta, la société mère de Facebook, et OpenAI, qui auraient utilisé leurs livres sans autorisation pour former des modèles de langage.

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