Pas interdit, mais transparent: la KU Leuven introduit une directive en matière d’IA générative
Alors que certains instituts d’enseignement retiennent leur souffle à propos de ChatGPT et de ses variantes, la KU Leuven lance une directive permettant aux chercheurs et aux étudiants de l’utiliser de manière transparente. Elle sera autorisée, mais pas toujours.
Avec sa directive, l’université de Louvain opte surtout pour la transparence, à l’entendre. Et de souligner les défis et les possibilités à venir. Parallèlement, elle plaide pour une ouverture d’esprit à l’égard de GenAI, le terme collectif désignant l’intelligence artificielle générative comprenant entre autres ChatGPT, Google Bard, Dall-E ou Midjourney.
Selon la KU Leuven, GenAI est à même de simplifier et d’accélérer les travaux. Pensez à des séances de brainstorming, à l’élaboration d’une étude littéraire ou à la rédaction d’un plan de projet, considérés comme des tâches que l’IA peut parfaitement supporter. Ce qui est important ici, c’est qu’il y ait de la transparence et une mention correcte des sources. L’université rappelle également qu’il est préférable que ces systèmes ne traitent aucune donnée confidentielle ou personnelle.
L’IA générative ne doit pas non plus être interdite aux étudiants, mais sans carte blanche. L’université déclare qu’il est de son devoir de former des personnes à l’utilisation responsable de ce genre d’applications, qui se manifesteront aussi dans le monde du travail. La directive de la KU Leuven doit donc les y aider.
GenAI n’est donc pas déconseillée, mais l’université réclame de la transparence et de la concertation avec les enseignants. Améliorer ou retravailler un texte écrit par l’étudiant ne sera généralement pas un problème, si on n’y ajoute pas du nouveau contenu. Faire écrire un fragment de code par ChatGPT n’est pas non plus un problème en soi, mais si ce travail est littéralement repris par la suite, il convient que cela soit clairement indiqué dans le texte et la liste de références.
Le principal obstacle est de vérifier si les étudiants maîtrisent les connaissances sous-jacentes. Si l’utilisation de GenAI complique la façon de juger un élève, cela peut être une irrégularité et entraîner une sanction. Des questions orales supplémentaires peuvent également être posées, par exemple pour expliquer un passage, pour vérifier si l’élève connaît la matière et ne s’est pas basé uniquement sur l’IA pour effectuer le travail. En soulignant ces points d’attention, la KU Leuven espère trouver le juste milieu entre une interdiction pure et simple de l’IA générative et une mise en place d’un cadre à propos de la façon dont elle peut être utilisée dans les processus de recherche et d’apprentissage.
La directive complète L’utilisation responsable de l’Intelligence Artificielle Générative (GenAI) dans la recherche se trouve ici.
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