Non, l’IA n’est pas encore votre instrument de travail préféré

© Kaspersky
Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

ChatGPT est l’outil d’IA le plus utilisé en Belgique… mais surtout à des fins personnelles et à peine dans un contexte professionnel.

Seuls 7 pour cent des Belges utilisent des outils d’IA au travail. Telle est l’une des conclusions du Digital Consumer Trends Report de Deloitte basé sur les réponses de quelque 2.000 Belges interrogés. Le sondage a été effectué en juin déjà, mais les résultats viennent seulement d’être connus. 

Le fait que l’IA ne soit pas (encore?) notre instrument de travail favori, ne signifie cependant pas que le Belge néglige complètement cette technologie. En juin, quasiment un Belge sur quatre (23 pour cent) déclarait avoir déjà utilisé l’IA générative. Mais dans de nombreux cas, cela se passait encore au stade expérimental. Seul un sur cinq y fait actuellement appel chaque semaine et un sur vingt seulement utilise l’IA sur une base quotidienne.

Ce qui ne manque pas d’étonner, c’est que 32 pour cent des Belges qui ont déjà expérimenté des outils d’IA,  ne l’ont fait jusqu’à présent qu’une ou deux fois seulement. Vincent Fosty, Technology, Media and Telecommunications Industry Lead chez Deloitte Belgium, y voit un effet de battage médiatique. ‘Les gens sont informés de l’essor de l’IA et veulent l’essayer par eux-mêmes. Ce qui est important aussi, c’est que nous n’avons questionné que des adultes. Il est possible que les jeunes distinguent davantage de possibilités créatives dans l’IA.’

(c) Deloitte

Principalement ChatGPT

Pour tous ceux qui ont expérimenté l’IA générative une fois au moins, ChatGPT est l’outil le plus populaire: 43 pour cent d’entre eux l’ont déjà utilisé. Le Bing AI Chat de Microsoft occupe la troisième place avec 6 pour cent, précédé par Snapchat My AI et ses 8 pour cent. Les générateurs d’images graphiques DALL-E 2 et Midjourney complètent le top 5 des outils les plus utilisés.

Ce qui est singulier, c’est donc le fait que la technologie sert essentiellement à un usage personnel, puisqu’il en est ainsi pour pas moins de 7 utilisateurs de l’IA sur 10. Seules 29 personnes ayant utilisé l’IA générative, recourt également à ces outils dans le cadre de leur travail ou formation. Cela correspond à 7 pour cent de la population totale. Voilà qui est quelque part étonnant, étant donné qu’en même temps, 30 pour cent des Belges sont convaincus que leur employeur accueillerait favorablement l’usage de l’IA en vue d’automatiser des tâches quotidiennes. ‘On n’en est cependant pas encore au stade où les outils d’IA auraient conquis une place fixe dans nos flux de travail. Dans l’avenir, nous nous attendons à ce que la technologie soit plus souvent utilisée pour automatiser les tâches simples et ainsi augmenter la productivité’, affirme Fosty. En extrapolant encore un peu, on en arrive, sur base de l’étude, au fait qu’1 pour cent de tous les Belges utilisent ChatGPT quotidiennement et que 5 pour cent environ y ont recours de manière hebdomadaire.

Peu de sensibilisation aux erreurs de l’IA

De l’étude, il ressort aussi qu’une partie substantielle des participants n’est pas consciente des imprécisions potentielles des outils d’IA. Mais pas moins de deux sur trois croient que la technologie produit toujours des réponses factuelles précises et que ces dernières sont exemptes de préjugés. Cela montre qu’il y a encore beaucoup de progrès à faire sur le plan de l’érudition de l’IA.

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