Le fisc américain fait appel à des limiers AI contre les grands fraudeurs à l’impôt
L’Internal Revenue Service (IRS), l’agence fiscale fédérale américaine, va utiliser l’IA pour lutter contre l’évasion fiscale dans les grandes entreprises. L’agence affirme qu’elle ne dispose pas du personnel nécessaire pour analyser les structures souvent complexes de ces grandes entreprises à la recherche d’évasions fiscales potentielles, mais qu’avec un peu d’assistance informatique, cela devrait être possible.
Le mois dernier, l’IRS a embauché près de 90.000 employés supplémentaires pour contrôler davantage d’entreprises et de contribuables fortunés, le genre à ‘recourir à des méthodes sophistiquées pour éluder l’impôt’. Mais cela ne suffit pas pour comprendre les constructions en général délibérément complexes qui sont mises en place à cet effet. C’est pourquoi une arme supplémentaire est utilisée: l’intelligence artificielle. Les robots renifleurs d’IA sont destinés à cibler uniquement les contribuables, dont le revenu annuel total est d’1 million de dollars ou plus.
Algorithme maison
Plus spécifiquement, l’accent sera mis sur les ‘hedge funds’ (gestions alternatives), les sociétés immobilières et les cabinets d’avocats, le type d’entreprise qui semble se livrer le plus fréquemment à l’évasion fiscale. Tout d’abord, un groupe de 1.600 entreprises et citoyens seront dans la ligne de mire de l’IA de traçage, et tout spécialement 75 entreprises déjà identifiées, chacune possédant en moyenne plus de 10 milliards de dollars d’actifs.
L’initiative IA fait suite à un projet pilote antérieur dans lequel l’IRS expérimenta l’IA à auto-apprentissage il y a deux ans. Avec l’aide d’experts en science des données et en droit fiscal, un algorithme d’apprentissage machine fut ensuite créé.
Rien que les gros poissons
‘De nouveaux outils nous aident à voir des modèles et des tendances que nous ne pouvions pas voir auparavant et par conséquent, nous savons mieux où chercher et comment les grands partenariats protègent leurs revenus’, a déclaré le commissaire de l’IRS, Daniel Werfel, lors d’une conférence de presse vendredi passé: ‘Je m’engage à inverser cette tendance et à garantir qu’un nouveau financement se traduira par des efforts de respect plus efficaces pour les riches, tandis que les revenus moyens et faibles ne verront aucun changement dans les taux d’audit déjà historiquement bas dans les années à venir.’
Le régulateur boursier américain, la Securities and Exchange Commission (SEC), travaille également depuis 2017 sur des outils d’IA pour mieux détecter les malversations financières.
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