Le CEO de Philips prévient l’Union européenne de ne pas freiner l’innovation en IA
Le CEO de Philips, Roy Jakobs, a appelé l’Union européenne à empêcher que la réglementation ne ralentisse le développement de l’intelligence artificielle. Lors de l’ICT & Health World Conference qui se tient à Maastricht, il a insisté sur le fait que l’Europe risque de prendre du retard dans la révolution mondiale de l’IA.
‘Nous devons veiller à ce que les conséquences involontaires de la réglementation ne ralentissent pas l’innovation en Europe’, a déclaré Jakobs. ‘L’Europe risque d’être laissée pour compte, surtout quand elle doit être forte, décisive et compétitive’, a-t-il ajouté. Les entreprises européennes n’ont pas encore réussi à développer des logiciels d’IA révolutionnaires. Les modèles les plus avancés sont entre les mains d’entreprises américaines, tandis que la Chine émerge également de plus en plus avec des technologies telles que le nouveau chatbot de DeepSeek.
L’UE a introduit l’année dernière l’AI Act, une loi étendue en matière de réglementation de l’intelligence artificielle. Elle vise, entre autres, à protéger les données des consommateurs. Mais les entreprises affirment que la loi va trop loin, tandis que les régulateurs du numérique plaident, eux, pour des règles plus strictes.
Courrier conjoint
Jakobs est l’un des neuf dirigeants d’entreprises technologiques européennes qui, dans un courrier conjoint, appellent l’UE à mettre fin aux nouvelles règles susceptibles d’entraver l’innovation. Ce courrier, publié lundi soir, souligne l’importance de la simplicité et de la clarté dans la réglementation. ‘Nous n’avons pas besoin de nouvelles règles pour l’IA et les données, mais des interprétations claires et sensées qui ne nous placent pas davantage derrière nos concurrents’, selon les signataires, parmi lesquels le CEO de la firme allemande SAP et le directeur de Nokia, Pekka Lundmark.
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