La start-up américaine propriétaire de ChatGPT promet de “renforcer la transparence”
La start-up américaine OpenAI, propriétaire du robot conversationnel ChatGPT bloqué depuis vendredi en Italie pour atteinte à la législation sur les données personnelles, s’est engagée à “renforcer la transparence” dans le cadre de ses négociations avec le régulateur italien, a annoncé celui-ci jeudi.
“OpenAI s’est engagée à renforcer la transparence dans l’usage des données personnelles (…) et les garanties pour les mineurs”, a déclaré l’Autorité italienne de protection des données personnelles dans un communiqué. La start-up doit aussi adresser d’ici à jeudi soir “un document indiquant les mesures répondant aux requêtes de l’Autorité”, qui “se réserve le droit d’évaluer les mesures proposées par la société” avant de se prononcer sur la suite à donner au blocage de ChatGPT dans la péninsule.
L’Italie est le premier pays occidental à bloquer ChatGPT pour des craintes liées à l’utilisation des données, deux mois après avoir banni un autre programme commercialisé comme un “ami virtuel”, l’application Replika. Elle accuse ChatGPT de ne pas respecter la réglementation européenne et de ne pas vérifier l’âge des usagers mineurs.
Le régulateur italien a publié son communiqué au lendemain d’une réunion en vidéo-conférence avec plusieurs responsables d’OpenAI, dont son PDG Sam Altman.
Lors de cette réunion, OpenAI a, selon le régulateur, “confirmé sa volonté de collaborer avec l’Autorité italienne pour arriver à une solution positive des problèmes soulevés”.
L’Autorité a de son côté “souligné n’avoir aucune intention de freiner le développement de l’IA (intelligence artificielle, NDLR) et de l’innovation technologique”, tout en réaffirmant “l’importance du respect des normes protégeant les données personnelles des utilisateurs italiens et européens”.
Apparu en novembre, ChatGPT a rapidement été pris d’assaut par des utilisateurs impressionnés par sa capacité à répondre clairement à des questions difficiles, à écrire des sonnets ou du code informatique. Financé par le géant informatique Microsoft, qui l’a ajouté à plusieurs de ses services, il est parfois présenté comme un potentiel concurrent au moteur de recherche Google.
L’IA nourrit en outre des craintes bien plus profondes que la seule exploitation des données personnelles. L’Union européenne prépare actuellement un projet de régulation qui pourrait être finalisé d’ici début 2024, pour une application quelques années plus tard.
Europol avait averti fin mars que des criminels étaient prêts à tirer parti de l’IA pour commettre des fraudes et d’autres cybercrimes.
ChatGPT a aussi été bloqué peu après sa sortie dans plusieurs écoles ou universités dans le monde, après des craintes de tricherie aux examens, et des entreprises ont déconseillé à leurs employés d’utiliser cette application.