La firme d’IA Anthropic accusée de violation de droit d’auteur

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Pieterjan Van Leemputten

Trois auteurs ont intenté un recours collectif aux Etats-Unis contre l’entreprise à l’origine du chatbot Claude. Ils pensent qu’Anthropic a utilisé illégalement des milliers de livres pour former ses systèmes d’IA.

Selon l’agence Reuters, il s’agit des écrivains et journalistes Andrea Bartz, Charles Graeber et Kirk Wallace Johnson. Les plaignants estiment que des milliers d’autres livres d’auteurs différents, y compris des versions piratées, ont également été utilisés pour former l’IA d’Anthropic. L’entreprise elle-même est au courant de l’affaire mais s’abstient de tout commentaire pour le moment.

Anthropic est un concurrent d’OpenAI. Son chatbot est également disponible en Europe depuis mai. L’entreprise est financée, entre autres, par Amazon, qui y a déjà investi plusieurs milliards. Google y a aussi injecté 400 millions de dollars.

Ce n’est pas le premier procès de ce type intenté à Anthropic. Précédemment, certains éditeurs de musique se sont en effet aussi tournés vers la Justice, parce qu’ils estimaient que Claude avait été formé sur les textes de leurs chansons, qui sont également protégés par le droit d’auteur. Les avocats de Meta et OpenAI doivent également actuellement se défendre contre de telles allégations. Les systèmes d’IA, et plus particulièrement l’IA générative, sont formés sur la base de grandes quantités de données. Dans ce but, on utilise souvent du contenu disponible gratuitement sur internet (YouTube, réseaux sociaux, articles de presse) ou du matériel publié tel que des livres, des images ou de la musique. Mais l’autorisation des créateurs de ces œuvres n’a jamais été demandée, et ceux-ci n’en ont encore moins été informés ou indemnisés.

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