Des labels discographiques accusent des startups d’utiliser leur musique pour un outil d’IA
Les plus grandes maisons de disques du monde poursuivent en justice deux start-ups d’IA. Universal Music, Warner Music Group et Sony Music Entertainment affirment en effet que les jeunes pousses violent leur propriété intellectuelle en générant de la musique à partir de chansons existantes.
Une organisation chapeautant l’industrie musicale américaine, la RIAA, intente une double action en justice contre Suno AI et Uncharted Labs, le développeur d’Udio AI. Avec ces programmes musicaux, n’importe qui peut facilement créer ses propres chansons.
Les plaintes se concentrent sur le fait que les startups forment illégalement leurs modèles d’IA sur la base de grandes quantités de musique protégée par le droit d’auteur. La RIAA réclame des dommages et intérêts de 150.000 dollars maximum ‘par œuvre spoliée’, soit l’équivalent de près de 140.000 euros. Cela pourrait représenter potentiellement des milliards de dollars.
Automatiser la musique
Suno et Udio utilisent l’IA pour automatiser la création musicale. Les utilisateurs peuvent saisir une brève commande écrite, et le logiciel des jeunes pousses génère une musique au son naturel en quelques secondes. Mais pour développer leurs systèmes d’IA, les entreprises doivent d’abord former leurs logiciels avec des données massives.
Plus tôt cette année, des artistes bien connus tels que Pearl Jam, Imagine Dragons, Billie Eilish, Stevie Wonder et Nicki Minaj se sont prononcés contre l’utilisation débridée de l’IA. Conjointement avec quelque deux cents artistes, ils ont signé une lettre ouverte de l’organisation Artist Rights Alliance, condamnant l’utilisation ‘prédatrice’ de l’IA.
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