La fusée indienne non-habitée Chandrayaan-3 a atterri avec succès sur la Lune
La fusée indienne Chandrayaan-3, non-habitée, s’est posée avec succès sur la Lune, mercredi peu après 14h30, a annoncé l’Organisation indienne pour la recherche spatiale (ISRO). Le moment est doublement historique: non seulement il s’agit du premier alunissage opéré par l’Inde, mais celle-ci devient également le premier pays à envoyer un engin sur le pôle sud de la Lune, largement méconnu.
Chandrayaan-3 comprend un module d’atterrissage baptisé Vikram (“vaillance” en sanskrit) et un robot mobile appelé Pragyan (“sagesse”) pour explorer la surface de la Lune, à quelque 384.000 kilomètres de la Terre. L’Inde a ainsi intégré le club très fermé des grandes puissances spatiales, composé des États-Unis, de la Chine et de l’Union soviétique.
“C’est un jour historique pour le secteur spatial indien”, s’est réjoui mercredi (18h00 locales) le Premier ministre Narendra Modi sur le réseau social X (anciennement Twitter). L’agence spatiale russe Roscosmos a félicité “ses collègues indiens pour l’alunissage réussi du vaisseau spatial Chandrayaan-3”. “L’exploration de la Lune est importante pour toute l’humanité. Dans l’avenir, elle pourrait devenir une plate-forme pour l’exploration de l’espace lointain”, a-t-elle souligné.
Quelques jours plus tôt, la Russie avait échoué dans une tentative similaire. Sa sonde Luna-25 s’est écrasée sur le satellite naturel de la Terre. Il s’agissait de la première fusée à être lancée par la Russie vers la Lune depuis 1976. Cet échec rappelle les problèmes de l’industrie spatiale russe, minée par la corruption et le manque d’innovation en pleine course internationale à l’espace.
La Chine, quant à elle, espère envoyer un de ses compatriotes sur la Lune d’ici à 2030, tandis que son programme spatial progresse avec régularité depuis plusieurs décennies. Fin mai, le pays a lancé trois nouveaux astronautes, dont un civil, vers sa station spatiale Tiangong, avec l’ambition de renforcer ses connaissances en matière de vol habité face aux Américains et Russes.
Les États-Unis ont, eux, été les premiers à fouler le sol lunaire, en 1969. L’astronaute Neil Armstrong avait alors eu cette phrase, devenue mythique: “C’est un petit pas pour l’homme, un bond de géant pour l’humanité”.