Icann postpose l’extension des suffixes internet
La proposition d’Icann d’autoriser des centaines de nouveaux noms de domaine est remise sine die. La protection des marques pose en effet trop de problèmes.
La proposition d’Icann d’autoriser des centaines de nouveaux noms de domaine est remise sine die. La protection des marques pose en effet trop de problèmes.
Icann, l’instance de gestion du système des noms de domaine au niveau mondial, avait décidé d’assouplir en juin les règles en vigueur à propos de l’attribution de nouveaux noms de domaine ‘top level’ (TLD). Il serait par exemple possible d’utiliser une marque en tant que suffixe ou de donner un suffixe internet à des organisations non commerciales.
Le projet d’Icann prévoyait un prix de départ de 150.000 euros par nouvelle extension de domaine. Normalement, la phase de remise des offres devait démarrer en juin. Ensuite, des dossiers pouvaient être introduits. Mais aujourd’hui, la proposition d’Icann a provoqué une telle levée de boucliers que l’organisation a, selon elle, ‘besoin de plus de temps pour tirer au clair les questions qui la dépassent’.
Provisoirement, le début de la phase de remise d’offres est postposé à la fin de l’année, mais quasiment tous les experts remettent déjà en question cette dernière date. “Le manuel à l’attention de la commission d’évaluation est loin d’être prêt, et il y a encore trop de problèmes à résoudre”, déclare Rudi Vansnick, directeur général d’Isoc Belgium.
En outre, les entreprises et institutions continuent à protester, parce qu’elles craignent que la protection de leurs marques leur coûte très cher. Belgacom devrait par exemple déjà revendiquer Belgacom.telecom, Belgacom.brussels ou Belgacom.nimportequoi pour lutter contre le piratage, le hameçonnage et la fraude. Or, des frais supplémentaires ne sont certainement pas les bienvenus en cette période de crise.
De plus, le ministère américain des télécoms et de l’informatisation (NTIA) doit aussi approuver ce projet. Sans cet agrément, Icann ne peut délivrer aucune nouvelle extension de domaine. D’un point de vue strict, les Etats-Unis ne peuvent influencer la façon de faire d’Icann, mais historiquement parlant, certaines obligations contractuelles changent la donne, surtout du fait que le NTIA met sérieusement en cause l’extension des suffixes internet. Bref, .vla n’est pas encore pour demain, n’en déplaise à la Flandre…
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