IBS: Dynaman, sauvé des eaux
En ce début d’année, Jos Vanhoutte, patron d’IBS Belgique depuis près de 25 ans, a vu sa carrière chez cet éditeur suédois d’ERP et WMS (gestion d’entrepôt) s’arrêter en raison d’une restructuration du groupe qui privilégie la matrice transnationale à de réelles responsabilités et autonomies locales. Pendant quelques semaines, il a toutefois continué de mener quelques ‘missions’ à la demande de la direction du groupe.
En ce début d’année, Jos Vanhoutte, patron d’IBS Belgique depuis près de 25 ans, a vu sa carrière chez cet éditeur suédois d’ERP et WMS (gestion d’entrepôt) s’arrêter en raison d’une restructuration du groupe qui privilégie la matrice transnationale à de réelles responsabilités et autonomies locales. Pendant quelques semaines, il a toutefois continué de mener quelques ‘missions’ à la demande de la direction du groupe.
L’une d’elles consistait à se pencher sur le “cas” de la solution Dynaman (warehouse management), un axe dont l’avenir était potentiellement remis en cause au sein de la nouvelle IBS qui, plus que jamais, se concentre sur des solutions ERP/WHS destinées à quelques secteurs (automobile, équipements industriels, secteur pharmaceutique, composants électriques, papier et emballage…).
Le verdict est aujourd’hui tombé et est positif pour cette solution d’origine belge. Le groupe a en effet décidé de garder Dynaman dans son portefeuille, estimant qu’il constituait un supplément intéressant à son offre ERP. Aux yeux des responsables belges (tant anciens que nouveaux), c’est en effet là un différenciateur potentiel. Et, souligne Jos Vanhoutte, c’est le moment de lui donner une place sur le marché. “Nous disposons d’une opportunity window de quelques années. Le marché sera sans doute accaparé, comme il l’a été en ERP, d’ici 5 ou 7 ans. Il n’en reste pas moins qu’il y a, aujourd’hui, une opportunité à saisir dans la mesure où il n’existe pas beaucoup d’acteurs ayant une réelle envergure internationale. Certes, des concurrents existent, tels Manhattan, mais ils se sont positionnés de manière différente”. Jos Vanhoutte insiste donc sur le fait qu’il faudra faire vite. Les moyens, eux aussi, devront suivre afin de continuer le développement du produit et d’asseoir sa présence sur les marchés internationaux. Or, en la matière, la chose est loin d’être gagnée.
Si le groupe IBS a donné sa bénédiction, il n’a pas encore accompagné ce beau geste par un support actif. Développement et support demeurent de la seule responsabilité de la Belgique (une vingtaine de personnes y sont affectées). Ce qui place la filiale devant un petit noeud gordien : le marché belge est trop étriqué pour faire vivre à lui seul la solution et l’international, au sens large du terme, demeure une dimension trop lourde à supporter. Des implémentations ont certes déjà eu lieu, aux Pays-Bas, en Italie et au Portugal mais, pour l’instant, l’équipe belge évalue chaque nouvelle opportunité au cas par cas. Pour l’instant, “pour garantir une qualité de réalisation optimale”, souligne Marc Vancaeneghem, directeur commercial, “nous ne passons pas encore par des distributeurs. Nous envisagerons cette possibilité plus tard”.
Pour garantir l’avenir à long terme de Dynaman, il faudra donc allonger la liste des clients (la version 4, disponible depuis fin 2008, a par exemple été implémentée chez DSV Solutions, Cortina, Gryson…) et ainsi convaincre le groupe IBS de participer plus activement dans son développement et internationalisation. A court ou moyen terme, une aide pourrait également venir du partenaire outsourcing d’IBS, l’Indien HCL Technologies, qui, pour l’instant, n’intervient encore que sur de la programmation pour projets, du support et des migrations.
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