IBM détermine les ‘clés’ pour remporter Wimbledon
Le tournoi de tennis sur herbe de Wimbledon va connaître son week-end de finales. Avec des développements tels Pointstream et SecondSight, IBM est quasiment capable de prévoir les vainqueurs des matchs.
Le tournoi de tennis sur herbe de Wimbledon va connaître son week-end de finales. Avec des développements tels Pointstream et SecondSight, IBM est quasiment capable de prévoir les vainqueurs des matchs.
Comment rénover un tournoi de tennis sur herbe qui fête ses 125 ans? Demandez-le à IBM, qui est depuis cette année le partenaire technologique historique et centenaire de Wimbledon. Chaque année, l’entreprise tente d’apporter quelque chose de neuf avec la masse de données qu’elle collecte durant le tournoi. En effet, pour chacun des quelque 600 matchs de tennis qui se jouent à Wimbledon, il y a d’1 à 3 statisticiens dans le public, qui saisissent pour chaque point les statistiques correspondantes dans le système central. “Un travail de bénédictin, car pour un point typique, il convient de traiter quelque 10 à 15 statistiques, à savoir la vitesse du service, était-ce une ‘unforced error’ ou non?, était-ce une volée ou un lob?, …”, nous explique Alan Flack, Wimbledon client & programme executive chez IBM. “Pour les rencontres se déroulant sur le Centre Court, nous le faisons même deux fois avec des gens qui suivent aussi les matchs sur des écrans TV.”
Tous les graphiques visibles à la télévision ou sur le site web sont présentés sur base des données tirées de ce qu’on appelle le ‘Wimbledon Information System’. L’archive de cette base de données remonte d’ailleurs à 1877, du moins pour ce qui est des résultats des matchs. Les statistiques par rencontre , elles, depuis 1990. En outre, le système contient aussi un dossier statistique étoffé de chaque joueur.
SecondSight et PointStream L’une des nouveautés cette année a pour nom SecondSight. Ce système est testé sur le court 18. Les joueurs y sont suivis par ‘camera tracking’. Sur cette base, des algorithmes sophistiqués calculent la vitesse de déplacement des joueurs et la distance qu’ils parcourent. Ces informations sont présentées dans l’affichage graphique 3D du match. De plus, IBM peut aussi déterminer une espèce de ‘heatmap’ de l’endroit du court où les joueurs se trouvent surtout. “Le but est de pouvoir définir la façon dont l’endurance et la vitesse influencent le jeu”, explique Flack. “La ‘heatmap’ montre clairement comment un joueur s’est comporté durant un set: un jeu d’attaque avec beaucoup de montées au filet ou un jeu de défense derrière la ligne de fond.”
La seconde innovation est baptisée PointStream. Elle est disponible pour tout un chacun sur le web. Avec PointStream, IBM propose des données des rencontres historiques préalables ayant opposé deux joueurs. Sur cette base, le système détermine par joueur les trois ‘clés’ qui lui ont permis de l’emporter lors des matchs précédents, comme le pourcentage de points gagnés sur le premier service ou le nombre de points gagnés après moins de trois échanges.
En cours de match, les performances des joueurs sont comparées à ces ‘clés’. “Purement sur base de ces clés, l’on peut en général déterminer l’issue d’une rencontre, avons-nous observé. Les scores basés sur les clés se reflètent généralement dans les scores des matchs”, ajoute encore Flack. Il ne veut cependant pas parler de prévisions: “Tel n’est pas le but. Nous voulons simplement appréhender le jeu d’une autre manière.”
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