HP ne croit plus dans le PC
C’est la révolution chez HP!
C’est la révolution chez HP! L’entreprise envisage de vendre sa division PC et interrompt sa production de smartphones et de tablettes. Son CEO, Leo Apotheker, entend désormais se focaliser sur le business software rentable et suit ainsi Oracle et IBM.
Si le principal fabricant d’ordinateurs au monde, qui possède une part de 17,6 pour cent du marché, envisage de se débarrasser de sa division PC ou de l’héberger dans une entreprise séparée, ce n’est pas rien. Tel est pourtant le cas de HP qui ne voit plus d’avantages à vendre des PC par exemple et qui estime que le PC, qui fête son 30ème anniversaire, est prêt à prendre sa pension.
Ce n’est un secret pour personne que les marges sur les ordinateurs de bureau et portables se réduisent année après année, et que le personal computer est toujours davantage concurrencé par les smartphones et les tablettes. D’autres fabricants comme Dell et Acer ne le savent que trop bien. A ce propos, IBM a été très prévoyante, puisque la société a revendu sa division PC à l’entreprise chinoise Lenovo, il y a quelques années déjà.
Ce qui est étonnant, c’est que HP arrête aussi de produire des appareils qui remplacent le PC. Leo Apotheker croit certes dans ‘l’effet tablette’, mais supprime un mois seulement après son lancement le TouchPad, la réponse de HP à l’iPad d’Apple. En juin, la tablette avait encore été encensée lors du HP Discover à Las Vegas pour ses capacités professionnelles et multimédias. Dans la foulée, la production de smartphones basés sur le système d’exploitation mobile WebOS sera aussi interrompue.
HP fait une croix sur le matériel qui tourne sur WebOS, parce que trop peu de ces appareils sont vendus. Les clients optent plus souvent pour un iPhone ou un produit tournant sur Android que pour un appareil basé WebOS. Du reste, l’avenir de WebOS, sur lequel HP a mis la main en rachetant Palm (pour 1,2 milliard de dollars), est lui aussi encore incertain. HP doit encore examiner si cette technologie pourrait encore être utilisée ailleurs dans sa gamme de produits.
Autonomy Même si la division imprimantes sera provisoirement conservée, HP entend cibler explicitement le business software pour le marché professionnel, où les marges sont sensiblement plus élevées. L’entreprise prend ainsi le sillage d’Oracle et d’IBM.
Actuellement, HP mène des négociations avec l’éditeur britannique de logiciels Autonomy. Leo Apotheker a libéré 7 milliards d’euros pour cette entreprise spécialisée dans l’analyse automatique des données non structurées.
La technologie d’Autonomy permet de détecter des informations dans des grandes banques de données complexes, ce qui n’est pas insignifiant en cette ère du nuage (cloud), où les données sont disséminées en des milliers d’endroits différents.
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