Google confirme une fraude publicitaire à grande échelle avec des applis Android
Un réseau de 125 applis et sites web Android est parvenu à frauder des millions en rentrées publicitaires. Google confirme l’information et prend des mesures complémentaires.
La fraude publicitaire consistant à générer des clics et du trafic web via des scripts et des bots est quasiment aussi vieille que l’internet même, mais le problème continue encore et toujours de se manifester sous de nouvelles formes. Le site d’actualité américain BuzzFeed News a ainsi annoncé hier mardi avoir découvert un réseau d’applis et de sites web frauduleux, ciblant spécifiquement le réseau publicitaire mobile de Google. Entre-temps, Google a confirmé cette nouvelle forme de fraude.
Il s’agit d’un botnet appelé TechSnab générant du trafic internet factice. Les fraudeurs l’ont créé en utilisant des applis à l’air authentique. Ces applis furent téléchargées par des millions d’utilisateurs et installées sur des téléphones Android: à 115 millions de reprises pour être précis, à en croire AppBrain. Le comportement des utilisateurs fut alors étudié par les escrocs, avant d’être imité par le botnet. Ces fausses ‘views’ d’annonces ont rapporté de l’argent aux fraudeurs. Google reconnaît que le trafic publicitaire factice est passé par les mailles de son filet, mais en minimise l’impact. L’entreprise estime que la fraude s’est limitée à “moins de 10 millions de dollars”, alors que BuzzFeed News parle de centaines de millions. Dans son communiqué, Google déclare que d’autres importantes plates-formes publicitaires ont elles aussi été prises pour cible et que donc, la valeur totale de la fraude pourrait encore croître.
Annonceurs escroqués
Par souci de clarté, ce sont donc les annonceurs qui ont ainsi été escroqués et qui ont indûment payé des millions de dollars pour des publicités que personne n’a vraiment visionnées dans les applis et sur les sites web. “Combattre le trafic factice est essentiel pour un écosystème durable de publicités numériques”, voilà en substance ce que souligne la première phrase de la réaction de Google. L’entreprise a entre-temps retiré les applis concernées de la plate-forme et les a placées, ainsi que d’autres et de sites web, sur une liste noire, afin d’éviter que des annonceurs soient de nouveau bernés.
Google estime par ailleurs que le problème de la fraude publicitaire est d’ordre industriel, qu’elle ne peut résoudre complètement par elle-même. L’entreprise compte sur une collaboration plus étroite entre les acteurs concernés, pour aider à solutionner ledit problème.
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