Google active ‘par mégarde’ le mode économie chez des utilisateurs
Google s’est excusée, après que des utilisateurs du nouveau système d’exploitation Android Pie aient constaté que leur paramètre d’économie de batterie avait été modifié sans leur permission. Selon le géant technologique, il s’agissait d’une expérimentation interne qui a par inadvertance débordé vers les clients.
Ce changement a été révélé par des utilisateurs du forum Reddit, où l’entreprise a elle-même aussi posté un communiqué. Selon Google, il est question d’une expérimentation interne qui, par mégarde, a débordé jusqu’à atteindre un public assez large. Tous les appareils qui ont fait l’objet du changement, semblent utiliser le nouveau système d’exploitation Android Pie. Il s’agit de téléphones Pixel, mais aussi de Nokia 7, d’Essential Phones et d’autres encore, selon le site technologique Android Police.
Google a entre-temps réinitialisé le paramètre. “Désolé pour la confusion”, déclare-t-on chez Google.
‘Kill switch’
Le paramètre qui a été modifié à distance, est la fonction Battery Saver, conçue pour économiser de l’énergie en écrasant les mises à jour d’applis, en désactivant les données d’emplacement, lorsque l’écran est éteint, en postposant les notifications et en s’opposant à certaines applis, lorsque celles-ci tentent de tourner en arrière-plan.
Ce n’est pas la première fois que les auteurs de systèmes d’exploitation mobiles bidouillent le mode économie de leurs smartphones, sans que les utilisateurs aient marqué leur accord. Apple avait précédemment déjà connu des problèmes, parce qu’elle avait ralenti d’anciens iPhone, pour compenser des accus dépassés et ce, sans le faire savoir. Cet incident est en outre singulier dans la mesure où il ne touche pas uniquement les téléphones produits par Google même, comme le Pixel, mais aussi des appareils d’autres marques, qui utilisent le système d’exploitation Android.
Ce type de contrôle n’est cependant pas nouveau. Tant Apple que Google ont intégré depuis le tout début un ‘kill switch’ dans leur système d’exploitation, afin de supprimer dans les cas d’urgence les applis mal intentionnées par exemple. Cela avait été reconnu en 2008 déjà par Steve Jobs en personne dans une interview accordée à The Wall Street Journal. Et d’ajouter à l’époque qu’il espérait que son entreprise n’en aurait jamais, mais “qu’il serait irresponsable de ne pas en disposer.”
L’incident n’est donc pas nouveau. Le fait que des paramètres ne soient manifestement pas vraiment bien protégés dans le cadre de ce type de contrôle de masse chez Google, n’a cependant rien de rassurant.
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