Foxconn en passe de racheter Belkin pour 866 millions de dollars
Foxconn, mieux connue pour fabriquer les iPhone d’Apple, envisage de racheter le fabricant d’accessoires Belkin. Ce faisant, Foxconn mettrait aussi la main sur les sous-marques Linksys et Wemo de Belkin.
Foxconn est un producteur taïwanais surtout connu pour être l’entreprise qui fabrique les iPhone d’Apple. Sa branche Foxconn Interconnect Technology, qui vend notamment des câbles aux entreprises, est sur le point de reprendre la firme américaine Belkin. C’est cette dernière qui l’a annoncé dans un communiqué posté sur son site web. L’offre de rachat s’élève à 866 millions de dollars.
Indépendante d’Apple
Belkin est un fabricant de toutes sortes d’accessoires tels des chargeurs pour téléphones mobiles et des câbles, mais contrairement à Foxconn, Belkin se concentre sur le marché à la consommation. L’entreprise possède aussi quelques sous-marques qui tomberaient donc aussi dans l’escarcelle de Foxconn. Linksys est un fabricant de routeurs et d’autres appareils de réseau. Quant à Wemo, créée il y a cinq ans, il s’agit d’un fabricant de produits pour la maison connectée (smart home).
Grâce à ce rachat, Foxconn entend vouloir surtout devenir plus indépendante d’Apple. Actuellement, la firme taïwanaise dépend en effet fortement de la demande d’iPhone sur le marché: la moitié des rentrées de Foxconn proviendrait de l’iPhone. En rachetant trois marques à la consommation, Foxconn pourrait davantage diversifier ses activités, afin qu’elle ne soit plus uniquement connue que comme le fabricant d’Apple.
Défi à Trump
L’accord n’est cependant pas encore complètement entériné, du fait que le géant technologique doit d’abord encore recevoir le feu vert du ‘Committee on Foreign Investment’ américain. Ces dernières semaines, le gouvernement Trump a démontré, en faisant échouer la tentative de rachat de Broadcom sur Qualcomm, qu’il n’était pas débordant d’enthousiasme à propos de rachats chinois de grandes firmes américaines.
Il n’empêche que Foxconn, vu son origine taïwanaise, mais aussi compte tenu de la récente annonce de l’implantation d’une usine coûtant 10 milliards de dollars aux Etats-Unis, dispose peut-être d’une longueur d’avance sur les entreprises chinoises. On saura dans les prochains jours si l’accord sera ou non accepté par les instances américaines.
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