Facebook rachète une startup IA pour lutter contre les fausses nouvelles
Bloomsbury AI, une startup britannique spécialisée en traitement linguistique computationnel, est reprise par Facebook. Ce rachat est confirmé par le groupe de recherches de Facebook suite aux informations parues sur le site technologique TechCrunch.
Facebook Academics annonce que la startup britannique Bloomsbury AI renforcera son équipe de chercheurs basée à Londres. “Les collaborateurs de Bloomsbury ont développé une expertise pointue en lecture machine et en compréhension de documents non-structurés écrits en langage naturel. Ces compétences nous aiderons dans nos recherches sur le traitement du langage naturel”, explique-t-on.
Ce dernier domaine de recherche porte sur la détection par des ordinateurs de modèles au départ de grandes quantités d’informations linguistiques. L’objectif est de pouvoir attribuer d’emblée des catégories à de nouveaux textes. Ce faisant, les ordinateurs pourraient notamment détecter de la propagande djihadiste.
Lutte contre les fausses nouvelles
Depuis qu’elle a été critiquée pour le foisonnement de fausses informations susceptibles d’influencer différentes élections, Facebook s’est lancée dans une guerre contre les fausses nouvelles. Pour ce faire, elle associe des modérateurs humains à de l’intelligence artificielle. Grâce à l’apprentissage machine, elle entraîne des algorithmes à traquer les faux messages déjà détectés par des contrôleurs d’informations humains.
Mais Facebook aimerait pouvoir reconnaître automatiquement ces fausses informations dès la première fois. Mais pour ce faire, l’intelligence artificielle doit encore s’améliorer dans la compréhension du langage humain. Selon TechCrunch, c’est dans ce contexte qu’il convient de placer le rachat de Bloomsburry AI. Le site technologique précise notamment que Sebastian Riedel, responsable du labo de lecture machine à l’University College de Londres, est impliqué dans le rachat. Il est non seulement cofondateur de Bloomsburry IA, mais aussi de Factmata, une startup qui développe des outils de détection de fausses informations.
Facebook n’a pas précisé le montant du rachat, mais TechCrunch estime que l’opération porte sur 23 à 30 millions de dollars.
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