
Project Europe: un nouveau fonds de 150 entrepreneurs de premier plan pour les jeunes pousses européennes

Les fondateurs, les dirigeants et les investisseurs des entreprises technologiques européennes les plus prospères se sont regroupés dans Project Europe. Ce fonds veut donner aux jeunes entrepreneurs en devenir la possibilité de se lancer réellement.
Plus de 150 entrepreneurs technologiques se réunissent dans le cadre de Project Europe. L’objectif? Faire croître la prochaine génération de ‘titans’ européens de la technologie. Ou pour commencer, donner au moins à 50 jeunes – 25 ans est la limite supérieure – la possibilité de débuter avec 200.000 euros pour résoudre l’une ou l’autre difficulté en recourant à la technologie au sens le plus large du terme. 10 millions se trouvent actuellement déjà dans le fonds, qui est dirigé par 20VC, Adjacent et Pointnine, mais auquel tous les entrepreneurs contribuent également. Cette liste de fondateurs et d’entrepreneurs est du reste tout simplement impressionnante et rassemble l’élite de la technologie de pointe en Europe.
Cinq Belges
La liste comprend également 5 Belges: Matthias Geeroms (Lighthouse), Louis Jonckheere (Showpad et aujourd’hui CEO du Wintercircus), Jürgen Degrande (Edgard & Cooper) et Pieterjan Bouten. ‘Lorsque j’ai fondé Showpad avec Louis il y a 10 ans, nous ne voulions pas seulement créer une grande entreprise de logiciels, mais aussi prouver qu’on peut le faire depuis la Belgique’, explique Pieterjan Bouten sur LinkedIn. Lors d’un entretien téléphonique avec Data News, Bouten précise qu’on se trouve aujourd’hui à un excellent moment pour montrer que l’Europe est toujours capable de mettre en œuvre des entreprises technologiques.
‘L’initiative de Project Europe émane de Harry Stebbings, quelqu’un de très connu dans le monde des start-ups et des capital-risqueurs et qui a acquis une portée et un réseau énormes’, explique Bouten. ‘A l’âge de 18 ans, il s’est lancé dans les podcasts et c’est ainsi que j’ai moi-même appris à le connaître, puisque je fus l’un de ses premiers invités’, poursuit Bouten. ‘Sous le slogan change the narrative, Harry Stebbings veut maintenant faire comprendre d’une part que l’Europe a toujours eu de grandes entreprises technologiques et mettre fin à la négativité issue du contexte géopolitique vers notre secteur technologique. Mais d’autre part, il veut aussi contribuer à mettre en mouvement la prochaine génération de start-ups grâce au fonds auquel participent également tous les entrepreneurs. Je considère un peu cela comme rendre la pareille aux entrepreneurs technologiques européens’, affirme Pieterjan Bouten, qui a fait de même au niveau belge avec sa propre firme Entourage.
10 millions pour 50 start-ups
Project Europe se veut largement accessible, même s’il y a quelques conditions claires: avoir moins de 25 ans, vouloir s’attaquer à un problème (mondial) très ardu avec des solutions techniques et, bien sûr, débuter en Europe. Ceux qui passent la procédure de sélection, peuvent compter sur 200.000 euros de capital de départ. ‘Nous voulons le moins d’administration possible, mais la barre sera haute’, explique M. Bouten. ‘Mais ce qui est encore plus important que l’argent, c’est qu’ils pourront également compter sur le soutien, les conseils et le mentorat des entrepreneurs. Nous y mettrons donc tous un peu de notre propre capital, mais nous allons certainement aussi y consacrer du temps’, ajoute Pieterjan Bouten. ‘L’objectif de Harry est vraiment de créer une ambiance positive autour de l’entrepreneuriat et de faire bouger la communauté en la soutenant autour d’entrepreneurs qui ont déjà fait leurs preuves.’
‘C’est aussi de l’entrepreneuriat’
A peine 24 heures après le lancement de Project Europe, 200 autres entrepreneurs se sont déjà inscrits pour y participer. Et selon l’initiateur Harry Stebbings, plus de 1.000 candidatures de starters ont déjà été reçues dans ces mêmes 24 heures. ‘The work begins… LFG’, peut-on lire sur son profil LinkedIn. Mais comment la sélection sera-t-elle faite? L’ensemble du projet ne risque-t-il pas d’être victime de son propre succès? ‘C’est une excellente idée que je soutiens pleinement. Le fonds est également susceptible de croître et attirera certainement davantage d’entrepreneurs. L’enthousiasme est grand. Donc ça va marcher. Comme je l’ai dit, nous voulons le moins d’administration possible et nous fonçons. Au fond, c’est aussi de l’entrepreneuriat, je pense. L’idée est là, nous y allons, et ensuite nous verrons comment ça se passe’, conclut Bouten.
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