Le risque que la société-mère de Google, Alphabet, soit contrainte de renoncer à ses services publicitaires par l’UE, semble considérablement se réduire. Selon l’agence de presse Reuters, la Commission européenne entend changer de cap et n’infliger qu’une ‘modeste amende antitrust’ au géant technologique.
Selon les sources sur lesquelles se base Reuters, Google pourrait s’attendre à une modeste amende dans les semaines à venir pour des pratiques anticoncurrentielles présumées dans ses activités ‘adtech’. Cette approche de l’UE marquerait un tournant important, puisque la nouvelle commissaire européenne à la concurrence, Teresa Ribera, s’éloignerait des sanctions souvent dissuasives que sa prédécesseuse, Margrethe Vestager, imposait aux géants technologiques.
Focus sur l’arrêt, pas sur la sanction
Toujours d’après les sources de Reuters, Ribera souhaiterait convaincre les entreprises de cesser leurs pratiques anticoncurrentielles plutôt que de les sanctionner. L’amende attendue serait donc probablement d’un tout autre ordre de grandeur que l’amende record de 4,3 milliards d’euros infligée par l’UE à Google en 2018 pour avoir utilisé son système d’exploitation Android afin d’étouffer ses concurrents.
Google avait également été condamnée à une lourde amende de 2,42 milliards d’euros en 2017 pour avoir utilisé son service de comparaison de prix (ce qui lui avait donné un avantage injuste sur les acteurs européens plus modestes), ainsi qu’à une amende d’1,49 milliard d’euros en 2019 pour avoir abusé de la position dominante de sa plateforme publicitaire AdSense.
La nouvelle approche de la Commission européenne fait suite à une enquête de quatre ans lancée suite à une plainte de l’European Publishers Council. Cette enquête avait débouché en 2023 sur des accusations, selon lesquelles Google privilégierait ses services publicitaires par rapport à ceux de ses concurrents.