Dans le cadre d’une expérience menée dans huit pays, dont la Belgique, Google a supprimé des éléments d’actualité de ses flux pendant deux mois et demi. Cela a eu peu d’impact sur ses revenus publicitaires, selon le géant technologique, qui espère ainsi devoir payer moins cher pour les actualités.
Le test, réalisé auprès d’un groupe limité d’utilisateurs, a été effectué, parce que les règles européennes exigent que Google verse une redevance aux éditeurs de presse pour l’utilisation de ce qu’on appelle en jargon les ‘snippets’, ces mini-introductions qui s’affichent avant les articles d’actualité dans les flux de recherche, d’informations et de découverte. Google affirme que leur suppression n’a pratiquement eu aucun impact sur ses revenus publicitaires. Le nombre d’utilisateurs actifs quotidiens de Google a diminué de 0,8 pour cent au cours du test, mais les revenus publicitaires sont restés à peu près les mêmes.
Selon le géant technologique, même sans les ‘snippets’, les utilisateurs ont continué à utiliser ses commandes de recherche pour des tâches génératrices de rentrées publicitaires, telles que l’achat de produits.
Payer pour connaître l’actualité
Google semble vouloir utiliser les résultats du test pour payer moins cher les ‘snippets’ en Europe. Selon le géant des tests, les éditeurs de presse surestiment la valeur de leur travail journalistique par rapport à ce que Google en tire.
Le test a été réalisé dans huit pays, dont la Belgique et les Pays-Bas. Dans ces pays, 1 pour cent des utilisateurs n’ont pas vu apparaître de ‘snippets’ d’actualités européennes pendant plusieurs mois. N’ont pas été repris dans le test: les utilisateurs d’Allemagne et de France, où Google est depuis assez longtemps critiqué pour son comportement vis-à-vis des éditeurs de presse. L’entreprise a déjà reçu plusieurs amendes antitrust dans ces pays, en France notamment pour sa gestion des négociations avec les éditeurs de presse.
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