Lyon veut échanger Microsoft contre des logiciels open source

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Pieterjan Van Leemputten

La ville de Lyon (France) ne souhaite plus dépendre des logiciels américains. C’est pourquoi elle se tourne vers des alternatives open source.

Actuellement, la ville se focalise sur deux projets. Le premier est une suite collaborative ouverte et interopérable appelée Territoire Numérique Ouvert. Le second est une transition progressive vers une suite bureautique ouverte qui devrait remplacer Office 365 à l’échelle municipale.

Open Digital Territory repose sur des outils open source et devrait permettre, entre autres, les appels vidéo et la bureautique. Ces services tourneront également depuis des centres de données français.

En alternative aux logiciels bureautiques classiques, Lyon utilisera OnlyOffice, PostgreSQL pour les bases de données et Linux, bien que la version choisie ne soit pas encore connue. Outre une plus grande souveraineté technologique, la ville souhaite aussi prolonger la durée de vie de son parc informatique et ainsi réduire son empreinte écologique.

Danemark

Lyon compte un peu plus d’un demi-million d’habitants et emploie près de dix mille personnes. Même si c’est relativement peu en termes de quantités, la ville les inscrit dans une tendance possible. Il y a quelques semaines, le ministère danois des affaires numériques avait également annoncé son intention de migrer vers Linux et LibreOffice.

La raison en est les tensions géopolitiques, maintenant que Donald Trump dirige de nouveau les Etats-Unis. Ces derniers mois, il a en effet menacé à plusieurs reprises divers pays d’imposer des droits de douane ou d’autres représailles, ce qui a amené de nombreuses entreprises et gouvernements à s’interroger sur leur dépendance aux logiciels, environnements cloud et services numériques américains.

La victime de ce débat est Microsoft. L’entreprise a affirmé tout au long du débat qu’elle restait attachée au marché européen et qu’elle lutterait contre tout obstacle imposé par le gouvernement américain. Cependant, en tant qu’entreprise américaine, elle reste soumise aux réglementations ou sanctions américaines imposées à des pays, organisations ou individus.

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