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WhatsApp pourrait être soumise à des règles européennes plus strictes
WhatsApp est susceptible d’être confrontée à des règles européennes plus strictes. Le nombre d’utilisateurs de la plateforme a en effet atteint un seuil crucial, selon l’agence de presse financière Bloomberg.
WhatsApp comptait en moyenne 46,8 millions d’utilisateurs mensuels au cours du second semestre de 2024, selon les données déposées par sa société-mère Meta vendredi dernier et consultées par Bloomberg. Le service de messagerie devra donc se conformer à des règles plus strictes de la loi européenne sur les services numériques (Digital Services Act ou DSA). La limite est en effet fixée à 45 millions d’utilisateurs mensuels.
‘WhatsApp a publié une quantité d’utilisateurs supérieure à ce seuil’, a également confirmé mardi à Bloomberg le porte-parole de la Commission européenne, Thomas Regnier. La Commission européenne doit encore décider formellement, si WhatsApp sera reprise dans la catégorie plus strictement réglementée.
L’Europe a renforcé les contrôles sur les réseaux sociaux pour limiter le pouvoir des entreprises technologiques, principalement américaines. Cette décision a été fortement critiquée par l’administration américaine du président Donald Trump. La semaine dernière encore, le vice-président JD Vance n’a pas hésité à qualifier la modération des publications en ligne de ‘censure autoritaire’.
Dans le même temps, il faut préciser que la modération sur ces grandes plateformes laisse souvent à désirer. C’est ainsi que depuis des années, des messages frauduleux impliquant des personnes connues apparaissent sur Facebook. Ils sont très reconnaissables et pourtant, Facebook ne parvient pas à les exclure de sa plateforme.
DSA
Les règles européennes plus strictes pour des entreprises comme WhatsApp dans le cadre du Digital Services Act (DSA) signifient qu’elles devront assumer beaucoup plus de contrôle et de responsabilité sur le contenu partagé sur leurs plateformes. Les entreprises qui ne respecteront pas ces obligations – telles que l’évaluation des risques et la modération du contenu –, s’exposeront à des amendes pouvant aller jusqu’à 6 pour cent de leur chiffre d’affaires.