Les nouvelles règles européennes en matière d’intelligence artificielle n’entreront plus en vigueur cette année. Les interdictions visant les applications les plus dangereuses ne seront en effet appliquées que début 2025, selon un porte-parole du Conseil des ministres de l’UE, qui a définitivement ratifié les règles cette semaine.
Après l’approbation des ministres, il ne reste plus que quelques formalités relatives aux ‘garde-fous’ novateurs qui s’appliqueront à l’IA. Mais il faudra encore six mois avant que la première d’entre elles, l’interdiction des applications les plus dangereuses, n’entre en vigueur. Cette règle vise par exemple les technologies qui manipulent les utilisateurs ou exploitent leurs faiblesses. Ou des techniques telles que celles utilisées par la Chine pour suivre et contrôler le comportement des citoyens.
‘Nommer rapidement des superviseurs’
Les règles ciblant l’IA dite générative, avec des chatbots tels que le célèbre ChatGPT d’OpenAI et Gemini de Google, entreront en vigueur dans un an. Ce sera au cours de l’été 2025, selon un porte-parole de l’UE. Mais la plupart des réglementations ne suivront qu’une année plus tard encore.
L’IA, cette technologie révolutionnaire, évolue si vite que les gouvernements sont constamment à la traîne en matière de réglementation, préviennent les esprits critiques. Les gouvernements doivent désormais ‘nommer rapidement des superviseurs qui feront appliquer la législation sur l’IA’, affirme la cellule de coordination des organisations européennes de consommateurs. Or ce sont ces dernières qui doivent leur fournir ‘les moyens dont ils ont besoin’, estime le Bureau Européen de l’Union des Consommateurs (BEUC).
L’Europe veut effectuer sur les grandes plates-formes des tests de résistance basés sur l’IA et la manipulation
