Cinq sites comparatifs exigent de Google des dommages et intérêts d’un montant total de plus de 900 millions d’euros pour abus de pouvoir au niveau de son comparateur de prix. Les plaignants ont déposé leurs demandes groupées auprès du tribunal d’Amsterdam.
L’affaire concerne le site Google Shopping que l’entreprise technologique a lancé en 2002. Ce faisant, Google s’est donné sur la page des résultats de recherche une position plus favorable que celle des sites de comparaison concurrents. De plus, ces rivaux ont souvent vu leurs positions sur la page de résultats régresser, alors que leurs sites web ont été moins visités. La Commission européenne avait déjà jugé en 2017 que ce comportement était illégal et avait infligé une amende de 2,4 milliards d’euros à Google.
Google s’était opposé à l’amende, mais la plus haute juridiction de l’UE avait estimé l’année dernière qu’elle était justifiée. Les sites comparatifs qui se plaignent, estiment cependant que Google ne traite toujours pas ses concurrents de manière totalement équitable.
‘Pas du tout d’accord avec les poursuites judiciaires’
Un porte-parole de Google rétorque que de nombreux sites comparatifs ont exploité les ajustements effectués par l’entreprise technologique en tant que concession à ses concurrents. Google Shopping a été dissocié du moteur de recherche et, comme d’autres sites comparatifs, a dû enchérir pour obtenir une place en haut des résultats de recherche.
‘Nous sommes en profond désaccord avec ces poursuites intentées par des entreprises qui veulent gagner de l’argent au lieu d’investir dans leurs propres produits’, ajoute le porte-parole de Google.
Selon Simon Boersen, associé du cabinet d’avocats Stek qui représente les sites comparatifs, le site de comparaison allemand PreisRoboter, le portugais KuantoKusta et le britannique Furnish.co.uk font partie des cinq acteurs qui réclament des dommages et intérêts à Google. Les deux autres acteurs restent anonymes.
