Votre projet d’entreprise TIC tient-il la route ?
Vous êtes convaincu(e) de tenir la bonne idée, celle qui vous permettra de percer dans le secteur des Technologies de l’information et de la communication(TIC). Cela fait des mois que vous planchez sur un plan d’affaires, avec l’aide éventuelle d’un incubateur, et vous vous estimez prêt à lancer véritablement votre entreprise. Mais avez-vous réellement mis à l’épreuve le potentiel commercial et technologique de votre idée ‘géniale’ ? Sachez qu’il est possible, gratuitement, de faire évaluer votre projet par des experts. Quelques conseils.
Vous êtes convaincu(e) de tenir la bonne idée, celle qui vous permettra de percer dans le secteur des Technologies de l’information et de la communication(TIC). Cela fait des mois que vous planchez sur un plan d’affaires, avec l’aide éventuelle d’un incubateur, et vous vous estimez prêt à lancer véritablement votre entreprise. Mais avez-vous réellement mis à l’épreuve le potentiel commercial et technologique de votre idée ‘géniale’ ? Sachez qu’il est possible, gratuitement, de faire évaluer votre projet par des experts. Quelques conseils.
La première clé du succès pour un entrepreneur, surtout dans le monde hyperdynamique du web et du software, est d’être optimiste, mais pas trop … De croire en ses idées tout en restant les pieds sur terre. Pour garder le sens de la mesure, il est souvent indispensable de recueillir un avis externe, neutre et objectif, sur la faisabilité de votre projet d’entreprise.
Des structures existent pour vous accompagner dans cette démarche de validation d’un certain nombre d’éléments de base. Ce ne sera pas encore la garantie du succès – ce serait trop facile – mais cela limitera au moins les risques de grosse désillusion. L’Agence Bruxelloise pour l’Entreprise (ABE), un organisme public financé par la Région bruxelloise, a ainsi mis en place un Pôle TIC dont la mission est d’accompagner les porteurs de projets bruxellois dans le large spectre des TIC : édition de logiciels, technologies multimédia, systèmes de télécommunication, etc.
“Les seuls prérequis sont de disposer d’un business plan et d’une idée de produit à forte valeur ajoutée. Une équipe multidisciplinaire, composée d’experts en stratégie commerciale, en propriété intellectuelle, en marketing, en finances ou en veille technologique, sont à votre disposition pour valider votre idée et vous accompagner durant toutes les étapes pour mener à bien votre projet : structuration du projet et estimations de besoins financiers, marketing, aide en matière de propriété intellectuelle, recherche de partenaires,…
Si elle incorpore certains aspects de nos critères d’évaluation (lire ci-contre), la start-up peut-être prise sous notre aile, à la suite d’une procédure de sélection. “Nous lui offrons alors toute une série de services encore plus personnalisés comme par exemple des conseils en stratégie de vente, sur la propriété intellectuelle, l’exportation, la vente indirecte, le recrutement, etc. ,” explique Juan Bossicard, ICT Business Unit Manager à l’ABE.
De plus, les entreprises bruxelloises du secteur du logiciel peuvent bénéficier de la dynamique du cluster Software in Brussels . Elles y ont accès à une série d’expert qui traitent de manière collective, via des ateliers mensuels, les grandes problématiques rencontrées par les éditeurs de logiciel. Ces évènements sont une excellente opportunité de networking et permettent aux entreprises de développer de nouvelles synergies entre elles ainsi que d’interagir avec des acteurs importants de leur croissance.
Ouvrir des portes
Le cluster Software in Brussels aide aussi les start-up à ouvrir des portes, en Belgique comme à l’étranger en participant à des salons prestigieux du secteur des TIC, comme le CeBIT à Hanovre ou le Web à Paris. Il permettra également en Novembre 2012, en collaboration avec Brussels Invest & Export, à une dizaine de jeunes entreprises Bruxelloise de découvrir la Silicon Valley.
Be Park, Railnova, D-Sight, Tag Tag City sont quelques exemples de start-up innovantes et prometteuses qui ont pu bénéficier de l’accompagnement de l’ABE.
Les critères d’évaluation
1. La capacité de l’entrepreneur à se projeter dans l’avenir en s’appuyant sur un scénario réaliste. “On rencontre encore souvent des porteurs de projets, surtout le web, qui tablent sur des prévisions de chiffre d’affaires beaucoup trop optimistes, avec l’espoir de plus d’un million d’euros de revenus après à peine un an. Le premier critère touche donc à la personnalité même de l’entrepreneur” épingle Juan Bossicard de l’Agence Bruxelloise de l’Entreprise (ABE).
2. Le potentiel commercial du projet. Y a-t-il eu une étude de marché ? Le service ou le produit répond-il à une réelle demande ? Il est essentiel dans un pays comme la Belgique de susciter rapidement l’adhésion des utilisateurs à un business model, contrairement aux Etats-Unis où des investisseurs de capital-risque sont prêts à miser sur des applications dont le modèle économique n’est pas encore très clair. Pensez aux débuts de Twitter ou de Facebook. Il ne suffit donc pas de créer un buzz, il faut surtout penser à le monétiser.
3. L’idée est-elle si innovante ? Il ne s’agit pas de réinventer le fil à couper le beurre … A cet égard, il est important de ne pas seulement se limiter à détecter des concurrents qui exploitent déjà le créneau, mais d’également faire l’inventaire de tentatives similaires qui auraient échoué. L’ABE dispose pour ce faire d’une cellule de veille technologique, qui scrute la presse et les sites web spécialisés, qui se renseigne auprès d’organismes semblables ailleurs en Europe et qui entretient des liens avec les “technology transfer officers” des principales universités et hautes écoles belges.
4. La capacité de l’entrepreneur à bien s’entourer. Il faut savoir déléguer, mais il est également déconseillé de tout déléguer à des entreprises externes. L’agilité se mesure aussi à la faculté de la jeune entreprise à maîtriser ses frais fixes, en matière d’infrastructures, d’entrepôts ou tout simplement de bureaux. La start-up a tout intérêt à limiter dans un premier temps ses frais immobiliers en optant pour un espace de coworking. L’offre de bureaux partagés est heureusement de plus en plus large.
Chronique Agence Bruxelloise pour l’Entreprise (ABE)
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