Viepage confère une dimension supplémentaire aux médias sociaux
Viepage est un nouveau réseau social qui entend faciliter la vie de ses utilisateurs en les dispensant de tâches administratives et en leur proposant des services à connotation notariale.
Viepage est un nouveau réseau social qui entend faciliter la vie de ses utilisateurs en les dispensant de tâches administratives et en leur proposant des services à connotation notariale. Qu’adviendra-t-il de votre abonnement au journal et de votre facture de gaz après votre décès ou un déménagement? Et quel membre de votre famille ou quel bon copain aura accès à vos mots de passe, une fois que vous aurez passé l’arme à gauche? C’est à ce type de questions que le nouveau réseau social Viepage du Flamand Bruno Vermeeren entend répondre.
Tout comme avec Facebook, vous pourrez sur Viepage créer un profil (même en vous connectant simplement avec votre compte FB), vous relier à vos amis et à des membres de votre famille, ainsi que poster des mises à jours de statut, mais ce sont les extras qui différencient la plate-forme de la concurrence. Ces extras concernent dans la plupart des cas la vie quotidienne, résolvent les petits problèmes auxquels les gens n’ont pas de temps à consacrer, et entendent dans certains cas aller très loin.
C’est ainsi que vous aurez par exemple à votre disposition une sorte de page de journal personnel sur laquelle vous pourrez lister les désirs et les choses que vous voulez atteindre dans votre vie (et les passer en revue ou les faire contrôler une fois rempli(e)s). Un outil d’agenda social étendu est aussi prévu. Vous pourrez également créer de petites listes pour les courses ou pour d’autres activités.
Ce qui est encore plus radical, ce sont ‘StopMyDigitalLife’ et ‘StopMyRealLife’, des services qui résilieront tous vos abonnements réels et en ligne (lettres de nouvelles et abonnements journaux, bien sûr, mais aussi comptes Facebook et Twitter) et qui tenteront de vous rendre numériquement introuvable, lorsqu’une tierce partie mandatée aura annoncé votre décès.
‘Move Your Life’ vous aidera à venir à bout des tracasseries administratives en cas de déménagement et vous permettra d’adapter votre adresse dans toutes les bases de données où vous êtes enregistré (même si vous devrez évidemment préalablement avoir transféré ces informations à Viepage). Voilà qui s’avèrera pratique pour quiconque souhaite transmettre son abonnement Belgacom TV.
Bientôt, il sera aussi possible de charger son historique médical, et Vermeeren fait, à l’entendre, du lobbying pour pouvoir connecter sa plate-forme au registre national américain. C’est en envisageant ce même marché américain que Viepage prépare aussi des services destinés à absorber en partie le travail des avocats et notaires.
Affaires juridiques Il sera ainsi possible de désigner quelqu’un, via la plate-forme, capable de reprendre vos affaires juridiques, si vous ne pouvez mentalement plus le faire vous-même, mais aussi désigner quelqu’un qui pourra décider d’un acte d’euthanasie si après une attaque ou un accident, il s’avère avec certitude que vous êtes condamné.
Enfin, vous pourrez avec Viepage rédiger une sorte de testament par lequel vous pourrez léguer vos avoirs nettement plus vite que normalement aux personnes que vous aurez choisies. C’est surtout aux Etats-Unis que de tels services pourraient connaître un grand succès.
“Aux Etats-Unis, ces choses sont parfaitement légales, parce que nous collaborons avec un bureau d’avocats propre qui contrôlera ces services”, explique Vermeeren. “Les utilisateurs rempliront les documents par voie électronique, et nos avocats y exerceront un contrôle et répondront aux utilisateurs pour approbation, les imprimeront et les enverront simplement au service concerné. Nous tenterons d’offrir cette possibilité en Belgique aussi, mais nous nous concentrons ici surtout sur le marché américain.”
Les services de base sur Viepage seront gratuits. ‘StopMyDigitalLife’ sera également proposé gratuitement. Mais quiconque souhaite aller plus loin et acquérir d’autres services, devra verser un certain montant, “avec la garantie que les données ne seront pas revendues, comme c’est le cas chez Facebook et Google”, insiste Vermeeren.
A la question logique de savoir si la vie privée des utilisateurs ne sera pas menacée, Vemeeren répond que “les informations de nos clients ne seront pas stockées dans le nuage, mais sur nos propres serveurs. Les renseignements sensibles ne seront donc pas jetés en pâture”.
Actuellement, la version bêta de Viepage se trouve online, et l’outil sera bientôt testé par quelques centaines d’amis et de connaissances de Bruno Vermeeren.
Le programmeur-entrepreneur de 27 ans a déjà pu recueillir 26.000 euros auprès de quelques investisseurs privés et est encore à la recherche d’un peu moins de 70.000 euros supplémentaires pour pouvoir donner quelque peu plus d’emphase au lancement officiel.
Profil
– Viepage.com – Date de création: 2013
– Siège social: Woluwe Saint-Etienne, Belgique
– Effectifs: 15 freelances
– Capital: 26.000 euros de fonds d’amorçage de la part d’investisseurs privés
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