La Competition and Markets Authority (CMA) britannique mène l’enquête sur un investissement d’Amazon dans la start-up d’IA Anthropic. Le régulateur veut s’assurer que la libre concurrence continue à jouer un rôle sur le marché de l’IA.
L’accord, annoncé en mars, incluait un investissement de 4 milliards de dollars par Amazon et un engagement d’Anthropic à utiliser Amazon Web Services ‘comme fournisseur cloud primaire pour les charges de travail critiques, y compris la recherche en sécurité, et le développement de futurs modèles de base’. Le régulateur de la concurrence veut savoir ‘s’il est ou s’il se peut que la coopération d’Amazon avec Anthropic conduise à la création d’une situation de fusion pertinente’, peut-on lire dans un communiqué.
Un porte-parole d’Anthropic a répondu qu’elle restait une entreprise indépendante: ‘Nos partenariats et nos relations stratégiques n’impactent ni notre indépendance en matière de gouvernance ni notre liberté de collaborer avec d’autres. Amazon ne possède pas de siège au conseil d’administration d’Anthropic et n’y détient même aucun droit d’observateur.’
‘Alternative viable’
Amazon se dit également déçue par l’enquête: ‘Aux débuts de l’IA générative, il n’y avait qu’une seule option fructueuse disponible pour les clients. Anthropic a travaillé dur pour devenir une alternative viable émergente, mais la construction de modèles coûte cher, et des entreprises comme Anthropic ont besoin d’accéder à une quantité importante de capitaux pour former ces modèles.’
Selon Amazon, son investissement amplifiera en fait la concurrence dans le secteur émergent, et Anthropic est ‘libre de collaborer avec n’importe quel autre fournisseur’. L’entreprise souligne que la start-up a effectivement plusieurs partenaires. C’est ainsi que la semaine dernière, la CMA a annoncé une enquête presqu’identique sur le partenariat de Google avec Anthropic.
La CMA examine tout partenariat conclu entre une grande firme technologique et une start-up du domaine de l’IA. La collaboration entre OpenAI et Microsoft avait également fait l’objet d’une enquête minutieuse. L’investissement de Microsoft dans l’entreprise française Mistral AI a par contre échappé à ce sort, car le montant de l’investissement de 15 millions d’euros était trop faible pour pouvoir ouvrir une enquête officielle.
