Un manque criant de financiers dans les équipes de start-ups
Si vous avez un projet convaincant et bien ficelé, les grands cabinets de consultance (Big Four) peuvent être une voie pour vous aider à trouver les financements nécessaires.
Si vous avez un projet convaincant et bien ficelé, les grands cabinets de consultance (Big Four) peuvent être une voie pour vous aider à trouver les financements nécessaires.
Rencontre avec Joachim Heukmes, directeur Corporate Finance chez Deloitte à Luxembourg et membre du jury du dernier Startup Weekend à Liège.
Les départements Corporate Finance de Deloitte sont notamment spécialisés dans la détection de start-ups à haut potentiel. Quand il estime avoir trouvé une perle, le cabinet de consultance aide la jeune entreprise à trouver des investisseurs à capital-risque et se rémunère alors à retardement sur la base d’une “success fee”.
La filiale de Luxembourg est considérée comme un marché-clé vu l’importance de la place financière grand-ducale et la présence de nombreux fonds d’investissement. Le Liégeois Joachim Heukmes y est directeur du département Corporate Finance. Il met le doigt sur l’un des principaux écueils lors du lancement d’un projet entrepreneurial.
“Typiquement, comme on peut encore le constater à l’occasion de ce Startup Weekend, les équipes de projets se composent à 50% de développeurs web, à 25% de designers et à 25% de business developers. Il n’y a quasiment jamais de compétences financières. On n’attend pas une vision stratégique aboutie, mais au moins une ébauche de business model,” fait-il remarquer, laissant entendre au passage qu’aucun des 7 projets présentés ne pourrait trouver grâce à ses yeux.
“Un des avantages du web est qu’il relativement facile de développer rapidement un projet, avec très peu de moyens. Mais cette médaille a un revers : le taux de déchets entrepreneurial n’a jamais été aussi élevé.”
“Oubliez le crédit bancaire”
Le nerf de la guerre est évidemment le financement. A ce propos, Joachim Heukmes ne laisse planer aucun doute à propos des banques : “oubliez l’idée d’un crédit bancaire, la banque n’est pas le bon interlocuteur lorsque vous créez une start-up. Il faut directement viser les investisseurs à risque ou “business angels”. Notre mission est de faciliter cette mise en relation, en accompagnant les porteurs de projets dans leurs démarches.”
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