Uber entend séduire l’Europe par des emplois
Dans une tentative d’allécher les villes européennes, le CEO d’Uber promet de créer jusqu’à cinquante mille emplois locaux.
Le service de taxi Uber ne possède pas une très bonne image en Europe, surtout auprès des administrations locales. L’entreprise concurrence le secteur des taxis, mais on lui reproche de ne pas être en ordre avec la législation en vigueur. Il en résulte que beaucoup d’autorités interdisent le service sur leur territoire.
Lors d’une conférence médiatique qui s’est tenue à Munich, où l’agence Reuters était présente, Travis Kalanick, CEO d’Uber, a déclaré que son entreprise entendait en 2015 collaborer davantage avec les villes européennes et a dans ce but fait vibrer une corde sensible chez les politiciens: les emplois locaux. “Nous pouvons promettre jusqu’à dix mille emplois dans les quatre années à suivre”, a-t-il affirmé.
Kalanick parle ici d’emplois à temps plein ou de leur équivalent. Une grande partie de ces emplois pourrait voir le jour cette année déjà. Kalanick: “Si nous pouvons nouer des partenariats d’ici la fin de 2015, nous pourrons créer cinquante mille emplois au sein de l’UE.”
L’on ne sait cependant pas très bien s’il s’agit uniquement de chauffeurs de taxi ou aussi d’emplois chez Uber même. Mais la mise en oeuvre du projet existe bel et bine. Dès que quelques politiciens locaux auront réagi positivement, Uber pourra en effet plaider pour une attitude plus flexible au niveau de la réglementation. Une fois que cela sera fait, l’entreprise pourra présenter ce modèle aux autres villes et étendre encore en Europe un modèle commercial légal et accepté par la classe politique.
Aujourd’hui, le service de taxi est dans la ligne de mire de plusieurs villes européennes, dont aux Pays-Bas, en Allemagne et en Espagne. Tel est aussi le cas dans notre pays. C’est ainsi que le ministre bruxellois de la mobilité Pascal Smet a déposé une plainte à l’encontre du service quant à sa légitimité. Et fin de l’an dernier, quelques taxis avaient été saisis avec l’aide de clients-mystères (‘mystery shoppers’). Smet avait toutefois précédemment indiqué qu’il y avait de l’espace pour ce genre d’entreprises, à condition qu’elles respectent la législation en vigueur.
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