Starter de la semaine: Pick-it3D apprend aux robots à identifier les pièces
‘Automatiser, cela s’apprend’: tel est le slogan appliqué par la ‘scale-up’ louvaniste Pick-it3D qui apprend à des robots à reconnaître des composants dans des environnements professionnels. Car un robot qui sait ce dont il a besoin, il ne faut plus rien lui présenter, ce qui fait toute la différence.
Automatiser, c’est un must. Sans cela, nous ne pourrions pas garder nos entreprises au top, selon Peter Soetens, CEO de Pick-it3D. ‘Cela nécessite cependant pas mal d’investissements et de travail sur mesure pour s’assurer que ce genre de robot puisse effectuer correctement son travail, et que toutes les pièces requises du produit final soient fournies à temps et installées à l’emplacement voulu’, ajoute-t-il.
Son entreprise a par conséquent décidé de miser sur un autre cheval en apprenant aux robots à identifier eux-mêmes les différents composants nécessaires. ‘De cette manière, le robot peut simplement prélever la pièce voulue dans un bac, ce qui rend superflues les coûteuses courroies d’approvisionnement.’
Caméra à perspective
Le marché de l’automatisation se caractérise par des possibilités croissantes. Soetens: ‘Sans le covid-19, quatre cent mille robots auraient été vendus cette année, alors qu’il y a trois ans encore, ‘seuls’ trois cent mille l’avaient été. Ils ne servent évidemment pas tous – et de loin – à des fins de prélèvement (‘picking’), mais nous surfons quand même sur cette vague.
Le logiciel développé par Pick-it3D apprend au robot au moyen de l’intelligence artificielle. ‘Trouver l’algorithme correct nous a pris deux ans, mais on y est finalement arrivé. Et cela a aussi des répercussions sur le hardware’, déclare le CEO et cofondateur. ‘Il convient en effet alors de réfléchir à la caméra qui met le tout en image – dans notre cas une caméra 3D -, parce que ce type robot est à même d’utiliser la vue en perspective.’
La technologie de Pick-it3D est commercialisée sous le forme d’un pack combinant logiciel et matériel et comprenant tout ce qu’il faut pour lancer soi-même l’automatisation. ‘C’est une solution ‘plug and play’, mais nous observons que nous pourrons et devrons aller plus loin encore ‘, explique Soetens. ‘Si nous voyons que certains clients ont besoin de deux mois pour mettre en oeuvre le grappin, la caméra et le logiciel, alors que cela ne prend que deux semaines chez d’autres, il sera évident que pour la première catégorie de clients, le lien produit/marché ne sera pas encore le bon. Nous irons donc plus loin, afin d’améliorer le produit.’
Pas en largeur, mais en profondeur
C’est là aussi la manière, dont Pick-it3D entend continuer de progresser. La scale-up louvaniste a entre-temps installé au niveau mondial plus de cinq cents systèmes, notamment auprès de marques connues de l’industrie automobile et auprès de leurs fournisseurs, comme des fabricants de roulements, de disques de frein, etc. Soetens: ‘Je ne pense pas que nous puissions encore beaucoup jouer sur la largeur. La tendance dans notre secteur est plutôt d’aller en profondeur et de miser sur une solution aussi complète que possible. Nous avons ainsi évolué d’une solution uniquement logicielle à une solution comprenant aussi la caméra ad hoc. Ensuite, nous avons-nous-mêmes mis au point un grappin, ce qui nous permet de nous impliquer davantage encore.’
Ce n’est que quand Pick-it3D a démontré son potentiel de marché que Soetens a accepté de chercher du capital extérieur. ‘Je pense que nous avions déjà réalisé un million d’euros de chiffre d’affaires, lorsque nous avons recueilli 2,5 millions chez PMV et chez VMF d’Urban Vandeurzen. Nous avons ainsi amélioré encore notre produit et créé des filiales en Corée du Sud, en Allemagne et aux Etats-Unis, qui épaulent nos partenaires revendeurs au niveau du support.’
Pick-it3D
Siège social: Leuven
Nombre d’associés: 3
Provisoirement pas à la recherche de capital supplémentaire
Site web: Pick-it3D.com
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