Starter de la semaine: Growzer prévoit ce que le client va manger avant même qu’il n’entre dans le restaurant
Le cuisinier veut cuisiner, pas calculer, et c’est précisément là que Growzer entend apporter son aide. Avec une plate-forme logicielle, la jeune pousse anversoise se charge des commandes automatiques, afin que votre restaurant ne se retrouve jamais sans… spaghettis.
Vous créez un restaurant, parce que vous aimez vous trouver derrière les fourneaux, et vous découvrez alors ce que représente le ‘food & beverage management’, à savoir calculer le coût d’un plat spécifique, déterminer le prix que vous allez demander à vos clients et comment cela se traduit au niveau de la gestion des stocks et des achats. C’est à la fois peu agréable et économique, ce qui fait que l’idéal pour vous, c’est que cela se fasse automatiquement. La startup anversoise Growzer a par conséquent développé en 2016 une plate-forme basée sur le nuage qui effectue pas mal de ces tâches pour vous.
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‘En combinant notre plate-forme au système de caisse, nous visualisons les ventes’, déclare le directeur Frank De Meulder. ‘De plus, l’utilisateur assure lui-même un lien avec les commerces qu’il fréquente. Ils ne doivent donc rien faire. Nous garantissons une connexion par e-mail avec leur système ERP ou autre si nécessaire. Et on obtient ainsi un processus, où notre outil sait quand certains ingrédients sont épuisés et doivent donc être recommandés. Cela se fait donc automatiquement.’
Travail prédictif
En utilisant l’IA via le partenaire datadriven.fyi, Growzer a à présent étoffé sa solution en un système qui effectue du travail prédictif, selon De Meulder: ‘Sur base de données comme le trafic, la météo, les jours de vacances,…, le système est capable de prévoir ce que seront les ventes avec une précision de 90% sur une base mensuelle. Façon de parler, la cuisine sait ainsi ce que le client commandera avant même qu’il n’entre dans le restaurant. Vous savez donc ce que vous devez commander, la quantité de personnel qui sera nécessaire et même ce que vous devez préparer.’
Lorsque Growzer pénétra sur le marché en 2016, les propriétaires de restaurants venaient de connaître l’introduction de la caisse blanche (enregistreuse). ‘Nous étions donc un peu trop tôt pour lancer le prochain système informatique’, déclare De Meulder en riant. ‘Mais progressivement, nous avons quand même trouvé des clients. Surtout quand les exploitants durent, lors de la crise du COVID, transmettre leur chiffre d’affaires du précédent trimestre comme référence en vue d’obtenir du soutien, nous avons enregistré une accélération du processus d’intégration. A présent, il y a de nombreux restaurants rapides haut de gamme tels Lucy Chang, Otomat Pizza et Bavet qui sont clients chez nous, mais en théorie, nous sommes intéressants pour tout restaurant enregistrant 1 million d’euros de chiffre d’affaires. Un chef étoilé se tournera nettement par contre moins vers nous, parce qu’il change son menu trop souvent que pour travailler de manière efficiente avec notre outil.’
Sur le plan mondial
L’internationalisation est maintenant à l’ordre du jour, et rapidement. Growzer possède des clients actifs en Espagne et en France, voire au Cambodge. ‘Et ce grâce à un client qui y a ouvert un complexe hôtelier’, apprend-on. ‘Nous développons également nos activités dans les états baltes, surtout en Lituanie. Nous y collaborons avec un vendeur de systèmes de caisse en tant que ‘reselling partner’. En Belgique et aux Pays-Bas, nous vendons par nous-mêmes.’
Il en va du reste ainsi aussi sur le plan financier. Après que Limburgse Reconversie Maatschappij (LRM) soit initialement entrée dans l’entreprise en y injectant un demi-million d’euros, Growzer s’est tournée vers quelques business angels, qui ont gonflé le capital jusqu’à deux millions d’euros. ‘LRM ne fait aujourd’hui plus partie de l’entreprise. Notre conseil d’administration se compose à présent de l’incubateur numérique Wildstream, de deux investisseurs privés et d’un business angel, qui étaient tous impliqués dans le démarrage de Growzer. Il va de soi que nous avons encore besoin de capital frais chaque année’, affirme De Meulder. ‘Dans ce but, nous nous tournons vers les investisseurs actuels – dont moi-même – auprès de qui nous espérons l’année prochaine encore obtenir 250.000 à 500.000 euros d’augmentation de capital, afin de soutenir la croissance internationale. Mais nous sommes à coup sûr aussi ouverts à des partenaires industriels.’
Growzer
Siège social: Anvers
Nombre d’associés: 4
Finances: une augmentation de capital prévue début 2024
Site web: Growzer.be
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