Starter de la semaine: Foodpairing développe de nouvelles saveurs avec l’aide de l’AI
Trouver la juste saveur pour le juste public, voilà ce que recherche la gantoise Foodpairing pour de grands groupes alimentaires avec l’aide de l’intelligence artificielle. Si vous trouvez dans un supermarché des chips au goût de rosbeef, qui se marient parfaitement avec une petite bière, vous le devez à cette entreprise.
‘Le consommateur a changé’, déclare le CTO de Foodpairing, Peter Grypdonck, lorsqu’il explique pourquoi la start-up a été créée. ‘Aujourd’hui, une seule sorte de cola, comme dans ma jeunesse, ne suffit plus. Au contraire, dans le secteur des aliments prêts à la consommation, apparaissent continuellement de nouvelles saveurs et variétés. Ajoutez-y un certain nombre de réglementations qui obligent les entreprises à revoir leurs produits de base, pour les rendre plus sains par exemple, et vous comprendrez l’importance des recherches en matière de goût. En misant sur l’IA, nous voulons accélérer ce processus et le rendre plus efficient.’
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Pour y arriver, les consultants de Foodpairing peuvent générer un ‘virtual customer’ (consommateur virtuel) à la mesure de ce qui est recherché. ‘Nous disposons de milliards de points de données à propos par exemple du goût moyen d’un Européen dans des catégories telles que les chips ou les boissons’, explique Grypdonck. ‘De plus, nous possédons un laboratoire qui analyse tous les ingrédients et produits possibles jusqu’au niveau moléculaire, ce qui fait que nous savons quelles saveurs se marient bien sur le plan de la science du goût (‘foodpairing’).’
Viande hybride
Sur base de toutes ces données, l’entreprise peut utiliser l’une de ses solutions éventuelles pour répondre à la demande du client. ‘Il peut être question de développer une nouvelle saveur de chips pour un marché spécifique, mais tout aussi bien d’améliorer le Nutri-score d’un produit pas vraiment sain. Nous examinons alors ce qui peut être amélioré sans que cela change quoi que ce soit au goût. C’est ainsi que pour Aoste, nous avons conçu de la viande hybride moins grasse grâce à l’utilisation d’ingrédients végétaux, tout en en conservant la saveur.’
Il est assez impressionnant de voir comment cette jeune pousse gantoise a réussi à s’ouvrir des portes chez de grandes firmes comme Kellogg’s, AB Inbev, Unilever ou Mondelez. Comment s’y est-elle pris? Grypdonck sourit: ‘Nous avons simplement crû lentement, au même rythme que nos clients. Généralement, cela débute par une preuve de concept, une façon de faire connaissance, avant de déployer progressivement des projets toujours plus grands.’
‘L’IA générative est une bénédiction’
Au bout de dix ans, Foodpairing est devenue une scale-up confirmée. ‘Notre ambition est d’atteindre le statut d’hyperscale’, déclare le CTO. ‘Nous sommes déjà actifs à l’échelle mondiale, jusqu’en Chine. En faisant de notre solution un produit, nous voulons pouvoir croître encore plus.’
Jusqu’à présent, Foodpairing fournit surtout de la consultance sur base de la connaissance acquise dans le backoffice. ‘Mais dans une prochaine étape, nous entendons développer une plate-forme permettant au client de rechercher lui-même ses réponses jusqu’à un certain niveau. Dans ce cadre, la progression de l’IA générative est une bénédiction pour nous: le client pourra simplement formuler sa question sous forme textuelle et se voir proposer directement une solution.’
Pour atteindre cette croissance, il faudra de l’argent, Grypdonck en est conscient: ‘Nous avons jusqu’à présent quasi entièrement volé de nos propres ailes, avec certes l’aide de quelques investissements d’EIT et de subsides à l’innovation. Nous avons conscience qu’à l’avenir, du capital-risque sera nécessaire. Actuellement, nous sommes donc en train de préparer le terrain d’arrache-pied.’
Foodpairing
Siège social: Gand
Nombre d’associés: 3
Finances: une phase de capitalisation prévue dans le futur
Site web: Foodpairing.com
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