Starter de la semaine: Ansomat réduit le risque d’erreurs dans le domaine de la production manuelle

C’est le facteur humain qui provoque des erreurs dans les entreprises de production, mais on ne peut pas non plus tout robotiser. C’est pourquoi le fabricant de hardware Ansomat s’est réinventé et que l’entreprise gantoise a développé avec le logiciel Ansomatic un outil qui accompagne les opérateurs durant leur travail.

Ce n’est pas une toute jeune start-up, Ansomat. Il y a treize ans déjà, Van Parys créa une entreprise proposant des outils sur mesure à l’attention des firmes d’assemblage. ‘Malheureusement, nous ne sommes pas très bons en Belgique pour garder chez nous de grandes entreprises de ce genre’, explique sa fille An-Sofie Van Parys qui a rejoint depuis peu Ansomat, en même temps du reste que son frère Mathieu. Et d’énumérer: ‘Renault, Opel, Caterpillar,… Elles étaient toutes clientes chez nous, avant de s’en aller. Nous avons alors réorienté notre activité au Royaume-Uni, où nous réalisons aujourd’hui 70 pour cent de notre business.’

An-Sofie et Mathieu s’efforcèrent alors de changer de cap avec un mixte de matériel et de logiciels. ‘Car même si on automatise beaucoup, on ne peut tout robotiser’, déclarent-ils. ‘Mathieu a par conséquent développé une plate-forme avec laquelle les opérateurs peuvent suivre des instructions de manière pratique, afin de réduire le risque d’erreurs. C’est en effet toujours cet aspect humain qui génèrent des erreurs dans la production.’

Evaluer et réagir

La plate-forme, baptisée Ansomatic, projette par exemple des instructions en réalité augmentée (AR) sur la table de travail. ‘Cela peut être une flèche où quelque chose doit se passer, mais aussi une vidéo ou un dessin’, déclare An-Sofie. ‘Comme l’outil est connecté à toutes sortes de systèmes, on peut aussi en faire plus que simplement donner des instructions. Au moyen de capteurs ou de caméras intelligentes, on peut par exemple aussi évaluer directement le travail effectué et réagir.’

Ansomat a mis au point Ansomatic avec l’aide de quelques clients. Sept ans après son lancement, la plate-forme est utilisée par un certain nombre d’acteurs en vue tels que Bentley, Jaguar-Land Rover et Aston Martin. ‘Ce sont là toutes des marques qui proposent une grande diversité de modèles’, explique An-Sofie. ‘Les clients peuvent littéralement composer eux-mêmes leur voiture et c’est surtout alors que notre plate-forme s’avère très utile pour éviter les erreurs.’

Expansion européenne

Ces clients achètent Ansomatic dans un modèle de type perpetual license, accompagné d’un contrat de maintenance annuel, et peuvent installer eux-mêmes l’outil. ‘S’il y a une chose qui fait se démarquer notre USP (unique selling proposition), c’est sa convivialité’, apprend-on. ‘Il ne faut disposer d’absolument aucune connaissance technique pour télécharger les vidéos ou dessins d’instructions.’

Une expansion européenne est à l’agenda, selon la fille Van Parys. ‘Nous sommes bien représentés en Belgique et en Grande-Bretagne et avons à présent recruté un sales manager européen, afin de mettre en œuvre des partenariats en Espagne, en Italie, en Turquie et en Suède. Chez nous aussi, nous essayons surtout de vendre par le biais de partenaires. C’est ainsi que nous avons conclu une collaboration stratégique avec Cognex, l’un des principaux producteurs de systèmes de machine vision, qui propose aussi notre plate-forme à ses clients.’

Ansomatic a été entièrement développé chez Ansomat même avec des moyens propres. ‘Provisoirement, nous ne voyons aucune raison d’attirer du capital supplémentaire’, conclut An-Sofie.