Start-up: Arkite invente un ange gardien pour le processus de production

© Arkite

Eviter les erreurs avant de les commettre, c’est mieux que de devoir les corriger par après. C’est l’idée qu’a eue le fondateur d’Arkite, Ives De Saeger, et qui a été à l’origine d’un produit innovant: le Human Interface Mate (HIM) qui attire l’attention en temps réel du personnel de production sur les erreurs et les oublis. A l’instar d’un ange gardien.

Cela faisait deux ans déjà que De Saeger caressait l’idée d’éviter les erreurs durant la production même, et cela déboucha finalement sur un premier prototype, comme l’explique le co-CEO Johan Smeyers: “Car tous les contrôles de qualité suivants sont toujours trop tardifs. Il est préférable de veiller à ce qu’aucune erreur ne puisse être commise en amont. Arkite était à l’époque encore un cabinet de consultance. L’entreprise nécessita donc une profonde restructuration pour passer de l’état d’organisation basée projets à celui d’entreprise orientée produits. Et la SARL devint ainsi une S.A., de sorte que des personnes aussi importantes que Martin De Prycker, Gust Smeyers et Albert Follens purent être accueillies à bord.”

Et c’est ainsi que les choses se passèrent. Des développeurs de software ont été engagés, ainsi que des designers de produits, et Smeyers, avec toute l’expérience qu’il avait déjà acquise au sein de grandes sociétés américaines, fit son entrée pour mener le marketing à bien. Avec un tel grand groupe de Limbourgeois à bord, la question d’une filiale locale se posa bien vite et voilà comment Arkite opère à présent dans la pratique au départ du C-Mine Crib situé à Genk.”

C’est alors que l’HIM devint réalité. Quoi? Le Human Interface Mate. Pour cela, Arkite chercha son inspiration dans l’industrie du jeu, plus précisément dans la Xbox de Microsoft. “Connaissez-vous la Kinect, une caméra qui trace vos déplacements avec précision et attribue des points par exemple pour un petit jeu de danse? Et bien c’est la technologie que nous utilisons, mais ici pour l’industrie sans identification des personnes. Nous faisons suivre très précisément les positions de début et de fin au capteur 3D, et ce dernier émet une alerte en cas d’erreur ou d’oubli. Notre produit breveté est unique dans son approche 3D, parce que nous pouvons travailler de manière très efficiente dans des secteurs exigeant une seule erreur sur 1.000, voire moins. Il existe déjà des formes de contrôle au moyen de gants équipés de capteurs, ou de bracelets, mais avec une ‘time of flight camera’, l’on n’avait pas encore travaillé en la matière.”

Il y a deux ans, une première version de l’HIM avait déjà été introduite, ce qui rapporta à Arkite une dizaine de clients qui fournirent aux développeurs un tas d’informations et de réactions. “Le produit a de ce fait encore fortement évolué et s’est amélioré”, déclare Smeyers. “De telle sorte que nous avons pu le lancer officiellement en mai de cette année. Des utilisateurs précoces tels Reynaers Aluminium, Rogers Corporation et Tower Automative témoignèrent à l’époque de leur expérience.”

A présent, il convient de trouver le marché ad hoc pour le HIM. “Nous vendons notre produit à un prix fixe, auquel il faut ajouter des frais de licence pour les mises à jour logicielles et le support”, explique le CEO. “Outre la Belgique, nous ciblons d’abord les Pays-Bas, l’Allemagne, la France, l’Italie et la Grande-Bretagne, à savoir les principaux pays de production des alentours. Notre équipe de vente approche directement les entreprises, mais nous nous focalisons également sur les marchés de niche pour lesquels une production impeccable (sans erreur) est indispensable, comme l’industrie automobile, le secteur pharmaceutique, les soins de santé, etc. De plus, nous avons inventé aussi cinq applications spécifiques de l’HIM, que nous lancerons séparément sur le marché par voie d’une démonstration spéciale, comme par exemple une application pour les plieuses. Nous observons que ce type d’approche permet de déboucher plus aisément sur un entretien avec une entreprise et d’engendrer plus d’opportunités de vente.”

Les actionnaires d’Arkite ont investi conjointement 1 million d’euros lors de la transformation de l’entreprise. “Cela devrait à coup sûr suffire d’ici la fin de cette année”, estime Smeyers. “Ensuite, et au plus tard début 2017, nous souhaitons organiser une nouvelle phase de capitalisation. Cela devrait nous permettre de récolter un montant supérieur car nous voulons miser pleinement sur une croissance à l’étranger, ce qui exigera un renforcement de notre équipe de vente. Nous avons déjà mené les premiers entretiens avec Venture Capitalists, mais c’est encore trop tôt.”

Arkite S.A.

Siège social: Hemiksem

Nombre d’associés: 5

A la recherche de capital supplémentaire? Oui, les premiers entretiens avec des capital-risqueurs sont en cours

Site web: www.arkite.be

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