Spacepal cartographie numériquement l’égouttage
Tout le monde sait que notre système d’égouttage souvent délabré pose parfois problème. Ce qui est préoccupant aussi, c’est que les plans de ces égouts ne sont plus toujours disponibles. Or sans relevé, point de rénovation. Voilà ce qui a incité la startup anversoise Spacepal à imaginer une solution qui devrait faciliter la situation.
“La cartographie d’un système d’égouttage est actuellement un véritable défi”, déclare Bram Plancke de Spacepal. “Quelqu’un doit descendre dans une bouche d’égout avec tous les risques que cela comporte, pour y effectuer les relevés nécessaires, noter les éventuels dégâts, prendre des photos, etc., etc. Tout cela pourrait être facilité au moyen d’un appareil capable d’exécuter ces tâches, sans même que l’on doive encore descendre sous terre.”
La solution de Spacepal consiste en un appareil compact – “pratique à installer sur un trépied ou à incorporer à une camionnette comprenant d’autres équipements. Il ne reste plus alors qu’à relever la taque de protection de l’égout”. L’appareil en question est équipé de toutes sortes de capteurs. “Des détecteur géométriques par exemple, qui peuvent effectuer des relevés très précis”, explique Plancke. “Il est ainsi possible de satisfaire simplement et assez rapidement à l’exigence européenne, selon laquelle toutes les structures souterraines doivent être numérisées dans une banque de données.”
Aujourd’hui, un ‘produit viable minimal’ de Spacepal fonctionne dans un projet-pilote aidant à inspecter les bouches d’égout. “Cela se passe chez un partenaire allemand, déjà actif en matière de rénovation d’égouts. Il dispose d’une solution qui exige des relevés précis que notre système peut fournir. Sur base des réactions des utilisateurs, nous voulons encore améliorer la facilité d’emploi de notre appareil, afin qu’il puisse aussi inspecter les conduites souterraines, voire être utilisé dans le domaine chimique ou le secteur de la ventilation.”
Pour ce qui est du modèle commercial, on est encore en train de chercher chez Spacepal sur base du projet-pilote. Plancke: “Nous pourrions vendre notre produit tel qu’il est, mais nous envisageons également un coût d’entrée réduit avec un paiement selon l’utilisation.” Plancke croit dur comme fer qu’il existe un marché pour son produit, “mais il devra être à coup sûr européen, car la Belgique seule est trop petite.”
Ce fut l’investisseur Koen Beyers, qui a injecté l’argent nécessaire, conjointement avec les fondateurs de l’entreprise, ce qui a permis à Spacepal de décoller. Celle-ci a ensuite assez vite fait l’objet d’un investissement européen de la part du fonds ESA BIC, qui aide les firmes utilisant des techniques aéronautiques en combinaison avec la technologie terrestre. “De plus, nous avons reçu un subside Interreg d’un montant de 11.250 euros”, ajoute encore Plancke. “En juin, nous avons organisé notre première phase d’investissement, qui nous a permis d’accueillir non seulement imec iStart, mais aussi un ‘business angel’, qui ont injecté ensemble 140.000 euros. Nous continuons cependant de regarder vers l’avant et espérons organiser une nouvelle phase de capitalisation l’année prochaine. En fonction des investisseurs qui se présenteront et du capital recueilli – subsides, prêts ou investissements -, nous ciblons un montant compris entre 300.000 et 500.000 euros.”
Spacepal
Siège social: Wijnegem
Nombre d’associés: 4
A la recherche de capital supplémentaire?: Oui, en quête de 300.000 à 500.000 euros.
Site web: www.spacepal.eu
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