Sleek collecte toutes vos données dans une table des matières virtuelle

Avant, les choses étaient simples: on disposait d’un seul ordinateur sur lequel étaient stockés tous les fichiers. Aujourd’hui avec tous ces appareils utilisés simultanément, tous ces comptes privés et professionnels épars, plus le stockage dans le nuage, c’est la pagaille! Mais voici que la startup anversoise Sleek crée à présent une table des matières virtuelle permettant de conserver une bonne vision d’ensemble.

La pagaille en question n’avait pas non plus échappé au consultant Florian Hendrickx. Des documents sur un premier ordinateur, d’autres fichiers dans un Dropbox, des éléments stockés dans le nuage, sans parler de pas mal d’informations utiles se trouvant encore dans sa boîte mail privée. Et ce n’était pas un cas isolé. Il en allait de même chez la plupart de ses collègues, ce qui fait qu’il arrivait parfois que des informations ne soient pas utilisées – euh, vous voulez dire ‘ne soient pas retrouvées’, mon bon monsieur! – ou soient carrément perdues.

“Cela ne peut continuer ainsi”, se dit alors tout entrepreneur digne de ce nom, en ce compris Hendrickx donc, qui développa alors Sleek, une façon virtuelle de structurer et de classer les données. “Toutes les données restent là où elles se trouvent, mais grâce à la vision d’ensemble offerte par Sleek – en somme une table des matières virtuelle -, l’on s’y retrouve rapidement, voire immédiatement.”

La méthode doit évidemment bien fonctionner. Voilà qui explique pourquoi Sleek se trouve provisoirement encore quelque peu dans une phase de test. “Tel est le cas depuis janvier”, déclare Hendrickx. “Nous effectuons des mises au point et des tests chez plusieurs clients, puis nous revenons à la table à dessin pour effectuer des améliorations. Nous avons ainsi appris que la manière d’organiser doit être vraiment ultra-efficiente. Pour utiliser Sleek, il suffira donc de vous enregistrer sur notre site web, de vous connecter à tous les services pertinents, avant de choisir tout simplement un type d’organisation qui réponde à votre attente.”

Sleek devrait être prêt pour un lancement commercial fin janvier/début février 2018, et Hendrickx envisage de le proposer sous la forme d’un service freemium. “Il ne faudra souscrire un abonnement que pour quelques fonctionnalités complémentaires: disponibilité offline de votre vision synoptique, protection des mots de passe sur tout, et cryptage sur les services publics.”

Dans un premier temps, Sleek visera les consultants et les freelancers, “car ils disposent souvent de nombreux fichiers avec lesquels ils doivent jongler.” Hendrickx compte sur les médias sociaux et les publicités en ligne pour attirer d’autres clients et pense aussi à une fonction de partage, afin que les utilisateurs propagent eux-mêmes l’image de son produit. Et ensuite le monde entier? “Si possible oui, mais nous allons quand même d’abord concentrer nos efforts de marketing sur l’Europe.”

Il le faudra quelque part car Hendrickx n’envisage pas pour l’instant de disposer d’un gros budget marketing: “Moins on doit octroyer d’equity, mieux c’est. Nous ne recherchons donc provisoirement pas d’investisseurs externes. Nous avons créé l’entreprise avec 30.000 euros issus de fonds propres et avons trouvé rapidement en la personne de Wim De Swert un premier investisseur qui a injecté 70.000 euros. Nous avons ainsi pu engager un premier collaborateur. A présent, nous avons introduit une demande de subside d’un montant de 200.000 euros auprès des autorités flamandes. Cette requête nous a déjà été confirmée oralement, mais pas encore officiellement. Un prêt bancaire fait aussi partie des possibilités, au cas où cela s’avérerait nécessaire. Ici aussi, nous avons un accord, mais nous choisissons temporairement de ne compter que sur nos propres forces.”