Selinko a créé un système simple, sécurisé et pas trop coûteux qui permet à tout détenteur d’un smartphone de vérifier l’authenticité d’une bouteille de vin.
Selinko, c’est d’abord l’histoire de deux passions qui se rencontrent : la technologie et le vin. Outre une carrière déjà bien remplie dans le secteur ICT (comme CIO notamment d’IBA et de Dimension Data), Patrick Eischen est l’heureux propriétaire d’un vignoble en Toscane, près de Livourne.
Son entreprise Selinko, fondée en septembre 2012, est d’abord née du besoin de répondre à un problème. Patrick Eischen exporte en effet une bonne partie de sa production Pemà Volpaiole vers la Chine, où la contrefaçon de vin européen est une véritable plaie …
Son background d’informaticien l’aide alors à mettre au point un système d’identification et de traçabilité basée sur un “tag” NFC placée sous l’étiquette de la bouteille.
“Nous voulions un système simple, sécurisé et pas trop coûteux qui permet à tout détenteur d’un smartphone de vérifier l’authenticité de la bouteille,” explique Patrick Eischen. Le consommateur doit simplement scanner l’objet avec son smartphone sur lequel il aura auparavant installé l’application gratuite Selinko. Elle est pour l’instant uniquement disponible sur Android.
Le niveau de sécurité, “comparable à une application de mobile banking” est bien supérieur à une identification par code QR. Et le NFC est moins coûteux que RFID. “On se situe pour l’instant à moins d’1 euro par objet identifié.”
Selinko permet en outre l’accès à des services interactifs via la smartphone, tels que des informations personnalisées sur le produit ou l’accès à certains privilèges, programmes de fidélité, etc. L’application offre donc aussi pas mal de possibilités de marketing et de vente croisée.
Partant de sa première expérience viticole, Selinko est parvenue à convaincre le prestigieux domaine bordelais Le Pin, réputé “vin le plus cher du monde”. Les autres premières références sont le designer Daniel Hechter et une marque internationale de maroquinerie, tenue confidentielle. Tout le secteur du luxe apparaît comme une cible privilégiée, ainsi que les articles de sport haut de gamme.
L’entreprise, basée à Mont-Saint-Guibert, emploie déjà une petite dizaine de personnes, dont un commercial basé à Paris. Rencontré juste au retour de la mission économique belge en Californie, Patrick Eischen espère également pouvoir s’appuyer prochainement sur un relais commercial outre-Atlantique.
L’entreprise veut se donner les moyens de ses ambitions : après une première levée de fonds de quelque 400.000 euros, la start-up prépare un “deuxième tour” dont le montant devrait être bien supérieur.
Passeport
Nom : Selinko (selinko.com)
Siège social : Mont-Saint-Guibert (AxisParc)
Date de création : septembre 2012
Effectifs : 8
Capitaux : environ 400.000 euros (fonds propres et “business angels”)
