Rialto aide les propriétaires à faire face à l’inoccupation
Plus on possède d’espaces commerciaux, plus il est malaisé d’en conserver un aperçu. La plate-forme real estate Rialto permet précisément aux agents immobiliers de disposer directement d’une actualisation des espaces disponibles, et facilite nettement la concertation à propos des nouveaux locataires.
“Le marché de l’immobilier est une activité people et est dès lors assez lent à accueillir l’évolution technologique, ce qui est regrettable”, affirme le fondateur de Rialto, Didier Vermeiren. “L’on s’en tient en effet encore et toujours aux procédures et façons de travailler qui prennent beaucoup de temps et sont controversées: sur papier, sur tableur ou encore en élaborant chaque mois un pdf des espaces inoccupés et en les envoyant aux agents.”
L’on pourrait faire mieux, s’est dit Vermeiren, qui précédemment déjà avait lancé une start-up dans le même secteur avec SmartCheckups. Il trouva alors en Nicolas Kint, co-fondateur de la plate-forme de parking Carambla, un partenaire qui, tout comme lui, avait tiré des leçons de ses précédentes aventures. “Avec SmartCheckups, nous avions une application qui s’appliquait parfaitement à la législation belge en matière d’inspection des immeubles, alors que les grands propriétaires immobiliers sont principalement des étrangers. Voilà pourquoi nous avons déménagé à Londres, où règne un meilleur climat pour les investisseurs, afin d’opérer à partir de là.”
C’est dans la capitale britannique qu’ils ont mis au point Rialto, une plate-forme en ligne qui permet aux propriétaires de biens commerciaux de tenir informés en temps réel les agents des espaces inoccupés et de rendre leur communication avec les courtiers nettement plus rationnalisée. “Ils ont ainsi directement une bonne vision des ‘hot or cold leads’ (prospects plus ou moins intéressés, ndlr), ils peuvent aussi se concerter rapidement et clairement sur les nouveaux locataires, etc., etc.”, affirme Vermeiren. “En outre, nous prenons également en charge une partie du marketing en créant automatiquement des dépliants numériques.”
C’est dès lors au départ de ces propriétaires que Rialto entend assurer ses rentrées. “Pour utiliser notre plate-forme, on paie un forfait par propriété”, ajoute Vermeiren. “C’est ainsi que nous nous sommes lancés mi-2015 en Grande-Bretagne. Entre-temps, nous avons réussi à y convaincre plusieurs clients, dont Mitsubishi Real Estate et Cushman & Wakefield. En Belgique, nous avions accueilli KBC Real Estate dès la phase de démarrage. Aujourd’hui, tous les courtiers du pays ont rejoint notre plate-forme.”
C’est en Grande-Bretagne aussi que Rialto a trouvé ses premiers financiers. “Tant Seedcamp que Property Innovation Labs (PI Labs), deux fonds ‘first round’, ont cru en nous. Mi-2015, ils nous ont octroyé nos premiers 50.000 euros pour le démarrage. Fin de l’année dernière, le Landmark Information Group, qui fait partie du Daily Mail General Trust, est lui aussi devenu un partenaire stratégique de Rialto et y a injecté un multiple de ce montant. Cela nous permet d’aller provisoirement de l’avant. Ce n’est que quand nous nous serons ancrés dans différents pays que nous rechercherons des investissements complémentaires. Mais tel ne devrait pas être le cas avant la mi-2017.”
Ne faut-il pas d’abord faire de la reconnaissance? “Absolument”, répond Vermeiren. “Aux Etats-Unis, il existe une plate-forme émergente qui effectue des choses similaires. Voilà pourquoi nous avons décidé de nous concentrer sur l’Europe, où nous disposons quand même déjà d’une base. Et en Asie, nous sommes connus aussi grâce à nos clients existants. L’objectif est à présent d’en attirer d’autres et pour cela, nous comptons en partie sur un effet viral: les agents avec qui nous collaborons déjà, ont en effet souvent plusieurs clients, qui ne travaillent pas tous avec Rialto. Nous espérons qu’ils puissent les convaincre de notre plus-value, mais nous allons aussi miser davantage sur le classique ‘sales & marketing’.”
Rialto
Siège social: Gand/Londres
Nombre d’associés: 2
A la recherche de capital supplémentaire?: au plus tôt mi-2017
Site web: www.rial.to
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